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Comment Jobs soutira 150 millions à Microsoft

iShen

Publié le

 

Par

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En 1997, alors qu’Apple était en phase critique et n’était plus qu’à quelques mois d’une possible faillite, Steve Jobs et son équipe savait qu’il fallait au bas mot 150 millions de dollars de liquidités pour que l’entreprise ait un avenir.

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A cette époque, Apple et Microsoft étaient engagés dans une bataille juridique de grande ampleur, le premier accusant le seconde de copier son système d’exploitation phare Mac OS.

Cet imbroglio donna une idée lumineuse à Jobs : il allait utiliser ce bras de fer à son avantage, en faisant pression sur son adversaire direct pour lui soutirer la somme d’argent tant désirée.

On peut sans mal imaginer la scène, Steve Jobs prenant son combiné et appellant son meilleur ennemi :

J’ai besoin d’aide. Microsoft piétine nos brevets. Si nous maintenons nos plaintes, dans quelques années nous pouvons gagner des milliards de dollars sur la base de nos brevets. Tu le sais, et je le sais. Mais Apple ne pourra pas survivre aussi longtemps si nous continuons cette guerre. Et je sais cela. Alors voyons plutôt comment nous arranger de la meilleure façon qui soit. Tout ce dont j’ai besoin c’est de l’assurance que Microsoft continuera à développer pour le Mac et d’un investissement dans Apple.

Ces propos, rapportés par Steve Jobs lui-même dans la biographie d’Isaacson, contredisent la version officielle d’un Microsoft aidant Apple pour ne pas tomber sous le coup des lois antitrust. Il est vrai qu’on pouvait alors se demander pour quelle raison Microsoft acceptait le deal d’un adversaire presque mort et qui ne lui rapportait plus rien. La perspective de devoir un jour rendre des comptes sur des brevets détenus par Apple était peut-être finalement une raison plus pragmatique, bien que cette version n’ait jamais été confirmée par Bill Gates lui-même.

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