La fin de l’Utopi
Quand la gendarmerie déploie une centaine de gendarmes sur le territoire français, qui compte-t-elle arrêter ? Des terroristes ? des trafiquants d’armes ou de drogue ?
Pas toujours : lundi, ce sont 25 internautes (dont 13 mineurs, le plus jeune ayant 14 ans) qui ont été interpellés au saut du lit ; ils sont accusés d’avoir animé un forum d’échanges de fichiers, nommé Utopi Board, et qui se présentait ainsi : “Avant tout, un forum de discussion où regne la bonne humeur et la joie de vivre mais aussi une board de Warez digne des plus grands sites Underground…”
La cellule d’investigation et de recherche du Pas-de-Calais affirme également que les animateurs d’Utopi Board s’étaient introduit illégalement des réseaux appartenant à des entreprises, des universités ou des administrations, françaises et étrangères, pour y stocker leurs fichiers.
–Utopi Board, petite entreprise de piratage, démantelée par la gendarmerie
Si vous souhaitez vous faire une bonne idée de l’alarmisme démesuré avec lequel la presse a traité l’affaire, un tour sur le site de TF1 vous éclairera :
–Comment UTOPI Board est tombé
Il faut avouer que la dépêche AFP qui a annoncé l’affaire à l’ensemble des rédactions françaises adoptait un tel ton que l’on aurait juré qu’elle avait été dictée par un fonctionnaire du ministère de la défense en charge de lancer une campagne sur le thème “Internet est une zone d’insécurité croissante, mais la maréchaussée veille”.