Concurrence : Apple relit sa copie…
Soupçonnée par la Commission européenne d’entrave à la concurrence, en même temps que 4 maisons de disques (probablement les 4 Majors du disque, même si leur nom n’a pas été révélé), avec la mise en place de barrières géographiques artificielles entre ses différentes échoppes européennes, Apple a semble-t-il pris tout son temps pour donner sa réponse par écrit : le nouveau délai accordé par l’exécutif européen expire en effet mercredi 20 juin. Initialement prévue début juin, la remise des copies avait en effet été repoussée à la demande de La Pomme et de 3 des Majors mises en cause. Or si l’on en croit MacWorld et ZDNet, aucun d’entre eux n’avait encore produit les documents réclamés, tandis que le bon élève s’était lui acquitté du pensum largement en temps et en heure.
A l’origine du différend avec la Commission, on trouve une plainte des consommateurs britanniques faisant valoir que les catalogues et le prix d’un morceau à l’unité sur iTunes varie selon les pays ; un même fichier coûte 0,99 euro en France ou en Allemagne, contre 0,79 livre au Royaume-Uni (1,16 euro). Dès le début, Apple s’est défendue en mettant en avant que ces restrictions lui avaient été imposées par ses fournisseurs, qui objectaient paradoxalement des contraintes légales pour cela. Même si la “demande coudée” a toujours été l’un des leviers favoris de l’industrie pour maintenir les prix à un certain niveau, on ne peut que constater que les représentants des sociétés d’artistes et d’auteurs et compositeurs ont tout récemment rejeté la demande de la même Commission, laquelle portait sur remise à plat des organismes de collecte, et notamment de favoriser une sorte d’ “interopérabilité géographique” en ce qui concerne les autorisations des ayant-droits. Celles-ci sont pour l’instant strictement nationales, et du ressort de l’organisme du cru avec des enjeux financiers non négligeables. Ce qui serait drôle, ce serait qu’on se remette parler de la loi D.A.D.V.S.I., tiens… :langue