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Les maths contre le P2P

Calmusac

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Les ceusses de popnews nous ont rencardé sur un article de chez GrandLink Music News, relatant les récentes recherches d’étudiants en mathématiques luttant pour la cause de l’industrie de l’argent. A eux deux, Andrew Chen et Andrew Schroeder, de l’université de Washington (qui nous avait pourtant habitué à mieux), ont dressé un modèle mathématique de système de catastrophe issu de ceux relatifs à « l’évolution des populations de certaines espèces de poissons et d’oiseaux, susceptibles de décroître de manière catastrophique sous certaines conditions naturelles ». Rendu en décembre 2001, leur mémoire sur ces depensation models a été revu et augmenté en juin dernier. Il ressort du résultat de ces recherches, appliqué au P2P, quatre stratégies possibles et, pourquoi pas, conjointes :
– choisir des utilisateurs au hasard et les attaquer en justice pour piratage,
– créer de faux utilisateurs chargés de répandre des fichiers corrompus ou malnommés,
– répandre des requêtes factices afin de dégrader les performances du réseau,
– cibler le petit pourcentage d’utilisateurs [[Selon une étude de Xerox, 50% des fichiers sont répandus par 1% des utilisateurs -la référence au document n’est plus à jour.]] qui répandent la majorité des fichiers, et les poursuivre inexorablement.

« De même que les catastrophes peuvent survenir dans les populations animales par surcharge de harcèlement, l’industrie du disque doit pouvoir plus aisément résoudre le problème du P2P qu’on le ne pensait en premier lieu, en poussant volontairement le réseau au dela de ce seuil critique.» Voilà qui nous rappelle les récentes vélléités américaines de faire reconnaître comme légaux des actes de pirateries anti-P2P. Mais dans la conclusion, les étudiants reconnaissent cependant qu’« il n’est pas certain que l’examen d’une partie du réseau […] soit une donnée pertinente. Si un sous-noeud était détruit, les conséquences pour le reste du réseau peuvent causer d’énormes dommages, ou aucun, ceci dépendant fortement du niveau d’interconnexion ». En gros, il leur faudrait viser juste. L’autre critique est que, s’il est vrai qu’une population animale, détruite en un jour, est à jamais disparue, les possesseurs de logiciels P2P garderont eux, dans l’éventualité de la disparition du réseau, leurs programmes quelques temps encore, dans l’espoir d’en voir un nouveau apparaître.

Comme nous sommes tous la grenouille dans l’eau froide, nous nous devons d’être attentifs à ce qui risque de faire chauffer progressivement la casserolle.
http://www.students.washington.edu/ (format PDF, 127 Ko, 19 pages)