Le pourquoi du comment de la lettre ouverte
On ne prête qu’aux riches, c’est bien connu (et c’est bien pourquoi on me prête que dalle à moi). Steve Jobs est donc une personne à qui on prête beaucoup, notamment après la diffusion de sa lettre ouverte anti-DRM. Selon le Los Angeles Times, ce courrier avait surtout pour but de faire définitivement plonger EMI dans le camp du MP3, comme on s’attend à ce qu’elle le fasse très bientôt. L’histoire est un peu compliquée, mais comme je suis un bon gars, je vous la fais courte : Rhapsody, la boutique de musique en ligne de RealNetworks, a proposé l’an dernier à qui le souhaitait de mettre des MP3 sans DRM en vitrine. EMI, qui a besoin de beaucoup de cash si elle veut sortir la tête de l’eau, s’est montrée intéressée, à la seule condition que Real paye plus cher le catalogue de la major au format MP3… Rhapsody a demandé à EMI de revoir un peu sa copie (la marge sur la musique vendue étant très faible), ce qu’elle a fait. Du coup, Rhapsody (et Napster, également), devraient vendre assez vite le catalogue de la major en MP3. Et Apple dans tout ça ? EMI, qui connaissait l’attachement (à l’époque) de Steve Jobs à FairPlay, les DRM de l’iTunes Store, n’a tout simplement pas proposé le deal ! En diffusant sa lettre ouverte, Steve Jobs espère bien que l’iTunes Store récupérera bien le catalogue d’EMI… CQFD !