Microsoft prend peur
Microsoft a indiqué hier soir reconnaître sa peur de voir les logiciels OpenSource faire baisser ses ventes. « Le modèle OpenSource gagnant sans cesse en crédibilité et pénétration sur le marché, les ventes des produits de la société pourraient décliner, la société pourrait devoir en réduire le prix », a déclaré Microsoft dans un communiqué à la Securities and Exchange Commission[[La SEC est l’équivalent américain (grosso modo) de la COB
(Commision des Opérations Boursières) en France.
Merci au contributeur du forum.]]. Selon Ian Fried, Redmond dresserait dans ledit communiqué le portrait de deux modèles de développement : d’un côté le logiciel commercial, dans lequel une seule société supporte les coûts de développement et engrange les bénéfices financiers de son travail ; de l’autre le modèle OpenSource, présenté par Microsoft de cette manière : « le logiciel est produit par une ‘communauté’ globale de programmeurs, et le logiciel résultant et la propriété intellectuelle qu’il suppose sont licenciés à l’utilisateur final à un prix dérisoire, voire gratuitement ». Outre cette fine analyse, Redmond a également fait part d’autres difficultés susceptibles de l’entraver quelque peu à l’avenir, comme certaines procédures juridiques, le fait que de nombreux produits parmis les plus récents de la société ne sont pas profitables, et a mentionné également « le contexte économique mondiale et les risques géopolitiques ».
Ce qui inquiète en fait le plus Microsoft dans cette histoire, c’est de voir les gouvernements passer lentement mais sûrement vers l’OpenSource. L’Afrique du Sud fait du prosélytisme en ce sens, et en Allemagne le gouvernement engage des sociétés pour qu’elles développent des équivalents à Outlook et Exchange. La France n’est pas en reste, et le Service d’Information du Gouvernement s’est, de source sûre, doté en ce début d’année d’une solution entièrement basée sur l’OpenSource pour l’ensemble de ses sites Internet/Extranet (le site des retraites par exemple est réalisé à partir de SPIP). N’est-ce pas tout-à-fait normal au fond, lorsque l’alternative OpenSource est fiable, qu’elle ne permet pas de récolter des informations à l’insu de ses utilisateurs, et qu’elle est on ne peut plus économique ? Et puis pour une société qui marge à plus de 80% sur son produit phare, il y a encore… de la marge (!) avant de couler.
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