Pour la copie privée, certes, mais si elle n’existe plus ?
La Commission Européenne, sous l’influence des industriels de l’électronique grand public, semble vouloir revoir la rémunération pour copie privée, dont on sait que la France est très friande. Cette rémunération, vous la payez sur un baladeur (8 euros sur un iPod nano), un CD vierge, un disque dur, une clé USB… Bref, sur à peu près tout en fait ! Cette taxe a rapporté 156 millions d’euros en 2006 : 75% est reversée aux auteurs-interprètes et le reste part pour les festivals et autres actions culturelles. Cette rémunération est donc menacée par l’Union, et c’est bien pourquoi les associations de consommateurs, organismes professionnels et de gestion des droits d’auteurs (50 organisations en tout) se sont mis d’accord pour lancer une contre-attaque qui prend la forme d’un logo tout rose :
“La disparition des ressources de la copie privée viendrait directement affecter l’économie générale du spectacle vivant et de la création. Elle affaiblirait la diversité culturelle et réduirait l’accès à la culture“, voilà l’antienne de cette rébellion. Tout ça a l’air plutôt bien, non ? Et bien non ! Car le droit à la copie privée n’existe quasiment plus en France depuis le vote de la loi DADVSI, cette rémunération est donc caduque… Du coup, même si on ne souhaite bien entendu pas la fin des festivals ou la mort des artistes, il serait temps d’arrêter de prendre le consommateur pour une vache à lait qui paie déjà plusieurs fois un morceau juste pour pouvoir l’écouter ! Source : 20 Minutes & Ratiatum