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SCO introduit le loup dans la bergerie

Boro

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Ormerry vous avait rendu compte le 16 mai des manœuvres d’intimidations auxquelles la sociéte SCO, détentrice d’une partie des droits du code UNIX, était en train de se livrer, par voie judiciaire auprès de IBM, par voie épistolaire auprès de 1 500 des plus grosses sociétés informatiques mondiales. La ficelle un peu grosse qui sous-tendait l’opération était notoirement de faire un peu de “gras” sur la criée de Wall Street, avant de se faire racheter au poids et au prix fort par un quelconque maquignon du secteur [[Comme la désormais célèbre truie de chez JC Coudouy, charcutier-conteur à Laruns et dont chaque béarnais ou presque connaît l’histoire…]].

Or SCO pourrait bien avoir réussi son pari. Un communiqué émanant de Redmond annonce que Microsoft vient d’acquérir une licence d’exploitation UNIX auprès de SCO, officiellement dans le but de les aider “dans les efforts que nous portons sur des produits existants, tels que les services étendant l’interopérabilité d’Unix” selon les propres mots de Brad Smith, l’avocat-conseil de Microsoft, au terme d’un couplet convenu sur le pieux engagement de l’éditeur de Windows de façon continue “vis-à-vis du respect de la propriété intellectuelle et de son échange fructueux, par le biais des licences, au sein de la communauté IT” [un véritable Chemin de Damas, quand on se rappelle le chantage à l’égard d’ Apple et qui avait permis à Windows d’utiliser son GUI tel que nous le connaissons…]].

Dans le contexte de guerre ouverte vis à vis de Linux que nous connaissons, ce ne sont pas tant le marché de la micro maintenant sclérosé et la crainte de l’érosion de sa position écrasante qui sont dans le collimateur de l’HyperMonopole mais bien les 50% du [juteux marché des serveurs qui lui échappent encore, marché lui en plein dynamisme, qui sont bel et bien visés. Or quand on a vu ce que Microsoft a pu faire en termes “d’amélioration de l’interopérabilité” de JavaScript et de Java lorsqu’il a décidé qu’Internet était un élément-clé de sa main-mise sur le marché de l’informatique personnelle, on est en droit de craindre le pire. Espérons cette fois que la riposte saura s’organiser. Peut-être un début de réponse le 13 juin, date à laquelle sera rendu l’arbitrage dans l’affaire qui oppose SCO à IBM…

Les jolis liens sont en français, une fois n’est pas coutume :
SCO s’en prend aux utilisateurs Linux
Le père de Windows prend une licence Unix chez SCO