L’iPhone, une «exception française»
L’iPhone deuxième du marché mobile en France ? Une «exception française», d’après Serge Ferré, vice-président de Nokia, interviewé par ZDNet (lire «Apple n°2 du mobile en France»). «Dans les pays où l’iPhone est présent, nos parts de marché n’ont pas souffert comme en France grâce à nos gammes de nouveaux smartphones lancées tout au long de l’année et à l’ouverture des distributeurs», indique t-il, en regrettant que «les analystes ont tendance à extrapoler sur le monde entier ce qu’ils observent sur un marché local».
Mais d’où provient alors cette fameuse exception culturelle ? Ferré a son opinion sur le sujet : «Je pense que les distributeurs hexagonaux ont joué la carte de la facilité en surreprésentant l’iPhone dans leurs logiques commerciales. Il y a une sorte de focalisation sur ce terminal, un parti-pris des opérateurs et des distributeurs locaux afin de mettre en avant l’iPhone et seulement lui. Ce qui renforce mécaniquement son succès», ce qui n’est évidemment pas du tout le cas dans les autres pays où l’iPhone est distribué : «C’est en France que ce phénomène est le plus extrême».
Si comme il le dit, «il est plus aisé et plus économique pour un distributeur ou un opérateur de soutenir un produit unique», pourquoi ce constat qui s’applique à l’hexagone serait-il différent dans un autre pays ? Heureusement que «nous ne sommes pas mauvais perdants et nous reconnaissons qu’Apple a véritablement réveillé le marché avec sa solution», on aurait cru que Nokia était amer… Et si le constructeur finlandais se bougeait un peu pour «réveiller le marché» plutôt que d’essayer de se trouver des excuses dignes d’une cour de récré ?
