Android : pour tablettes grand luxe
La grande majorité des tablettes qui seront annoncées à partir d’aujourd’hui, date d’ouverture du CES, rouleront sous Android. Alors que les versions actuelles (2.1, 2.2, 2.3) ne sont pas particulièrement calibrées pour un usage «tablette», la mouture Honeycomb, alias Android 2.4, devrait remédier aux insuffisances de l’OS sur ce format. Les constructeurs misent d’ailleurs beaucoup sur cette mise à jour majeure d’Android, certains n’hésitant pas à repousser la date de sortie effective de leurs produits pour être raccord avec Google.
Hélas pour eux, il semble bien qu’Honeycomb soit particulièrement exigeant en matière de composants matériels. Outre un processeur dual-core Cortex A9 (type Tegra 2 de Nvidia), puce de référence pour que la tablette fonctionne «correctement», les produits fonctionnant sous Android 2.4 devront en plus intégrer un écran capable de lire des vidéos en 720p. Bobby Cha, directeur général d’Enspert, une société d’électronique, tire la sonnette d’alarme : les acheteurs passés d’une tablette sous Android ne pourront pas passer à la nouvelle version, tandis que tous ceux qui voudront disposer des meilleures performances devront mettre un sérieux paquet d’argent sur la table.
On pense notamment aux possesseurs actuels d’une Galaxy Tab ou des tablettes Archos qui seront laissés au bord du chemin, malgré la jeunesse des produits (le Galaxy Tab n’est vieux que de 4 mois).
LG, Samsung, HTC, Motorola, Toshiba ont tous déjà annoncé des tablettes sous Android 2.4, qui ne seront disponibles que quand Google aura finalisé sa mise à jour – ce qui pourrait être le cas fin janvier, d’après Cha.