RIM: les pros n’y croient plus
Basé sur un panel de plus de 530 professionnels, le rapport constitue un état des lieux accablant pour la société canadienne, et ce d’autant plus que le monde pro est son coeur de métier. C’est un tel point de désolation que le rapport lui-même s’intitule «RIM peut-il être sauvé ?», un ton alarmiste qui en dit long.
Le passage de témoin avec Apple est flagrant, puisque 67% du panel estime que l’entreprise de Cupertino est maintenant un partenaire stratégique, contre 37% pour RIM. Pire, l’outil de management à distance Mobile Fusion, en phase bêta, et sur lequel RIM place de gros espoirs de reconquête du marché, n’est envisagé sérieusement que par 4% des utilisateurs interrogés.
Si l’on regarde à plus long terme, on passe de la mauvaise nouvelle à la catastrophe annoncée, puisque seulement 1% des personnes du panel considére que RIM est encore un acteur suffisament majeur pour accroitre son influence sur le marché.
Les conclusions de ce rapport seront certainement affinées par d’autres sources, mais les changements de flottes déjà en cours au sein d’entreprises comme Halliburton ou d’autres qui passent massivement du Blackberry à l’iPhone, doivent certainement être vues par RIM comme un énième signal d’alarme, et une obligation quasi vitale de trouver des solutions pérennes pour regagner la confiance des professionnels.
Dans le contexte actuel de polarisation du marché autour du duopole iOS/Android, cette reconquête semble tout sauf assurée.