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VoD : les producteurs veulent des sous

iMike

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Pour relancer l’industrie du piratage (mise à mal par l’arrêt de MegaUpload), on peut compter sur les producteurs qui savent y faire pour dégoûter les honnêtes consommateurs d’oeuvres culturelles. La dernière initiative en date est une lettre ouverte aux décideurs publics, signée par trois syndicats (APC, SPI et UPF, soit 95% de la production cinématographique française), qui dresse un état des lieux et propose quatre réformes afin de remettre d’aplomb le système de soutien à la création.

La principale réforme ardemment défendue est le versement de 4 euros aux ayants droits sur chaque film loué en VoD. La facture pour le spectateur sera donc un prix de vente d’un minimum de 8,13 euros TTC, d’après les calculs de ZDNet, pour un film… en SD, sans bonus, en stéréo, et en location 48 h ! Pour le prix, mieux vaut investir dans une place de cinoche, ou en achat de DVD. Rappelons que les prix pour les films en location sur l’iTunes Store débutent à… 3,99 euros.

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Les autres réformes que ces producteurs souhaitent voir mettre en oeuvre concernent une obligation légale de pré-financement des oeuvres par les services de VoD par abonnement (un prélèvement sur le chiffre d’affaires de ces sociétés… qui sont majoritairement installées au Luxembourg, donc échappant à toute obligation légale française); l’interdiction des achats groupés de droits par les groupes possédant plusieurs chaînes de télévision (ce qui n’a pas grand chose à voir avec la VoD); et élargir l’assiette de redistribution aux revenus annexes des exploitants de salles, par exemple… sur les ventes de confiseries.

Des propositions fortes donc, qui ne prennent pas en compte les spécificités de la vidéo à la demande (quid de l’augmentation du catalogue de films et leur qualité ?) et risqueraient de pousser les spectateurs dans les bras du piratage. Bien joué !

Lettre ouverte

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