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Justice

Apple racheterait les brevets Kodak…

iShen

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… pour ne pas avoir à payer le coût d’une infraction supposée sur ces brevets.

Telle est l’accusation que lance Kodak, convaincu que le californien tente d’éviter des pénalités judiciaires en essayant de racheter les brevets incriminés. Kodak est aujourd’hui en situation financière extrême, une faillite totale et irrémédiable n’étant plus à écarter. Le milliard de dollars estimé pour qu’Apple se mette en conformité avec les brevets en question permettrait à Kodak de remonter la pente et de payer ses créanciers, ce qui explique sans aucun doute la position actuelle de l’entreprise historique de la photographie argentique.

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Apple serait, toujours selon Kodak, le principal concerné par des plaintes de brevets, et pourrait devoir jusqu’à 2,6 milliards en frais de licences non payés.

Le souci est qu’Apple réclame un droit de paternité partagé sur ces brevets, datant pour la plupart de la période où Apple et Kodak travaillaient ensemble à l’élaboration conjointe du Quicktake. Ce point de vue est bien sûr repoussé par Kodak qui estime que l’attitude d’Apple ne vise qu’à échapper aux plaintes, afin de ne pas payer les sommes dues, une stratégie agressive qui aurait pour objectif de pousser Kodak à proposer au final ses brevets et leurs licences à un prix beaucoup plus bas.

Conséquence de ce blocage mutuel, Kodak a demandé à la cour des banqueroutes de Manhattan de statuer sur cette question, afin de débouter Apple de ses demandes de paternité pour permettre à la plainte initiale de suivre son cours.

Si l’on peut comprendre la position de Kodak, acculé financièrement et ne pouvant plus se permettre de perdre le seul argument qui lui reste (ses brevets), la position d’Apple semble pourtant tout aussi défendable, la société à la pomme ayant bel et bien conclu des brevets conjoints pour son défunt appareil photo numérique. S’il fallait une preuve que cette position est parfaitement recevable, on la trouverait dans l’un des arguments que les représentants juridiques de Kodak ne cessent de mettre en avant : celui-ci concerne le temps écoulé entre l’accord déjà passé avec Apple sur des brevets conjoints et la plainte actuelle, ce qui laisse entendre que ce n’est pas tant la position d’Apple qui est dénoncée que le fait que le fabricant de l’iPhone n’intervienne qu’aujourd’hui.

Pour autant, un juge de l’ITC avait déja donné raison à Kodak, considérant qu’Apple ne pouvait plus se réclamer des droits de paternité sur les brevets en question, une décision qui place Cupertino en situation de défense dans ce dossier, même si nombre d’analystes restent sceptiques sur la capacité de Kodak à parvenir à une décision définitive avant une liquidation probable.

En effet, la situation actuelle semble n’être qu’une redite sur des bases inchangées, un surplace qui ne fait pas les affaires de Kodak.

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