L’effet de rebond viendrait de Pong ?
Le verdict rendu lors du procès opposant Apple à Samsung a visiblement touché la fibre sensible de ceux qui voudraient qu’Apple ne puisse rien défendre de sa propriété intellectuelle.
Après le design du Sieur Ive réduit à un rectangle à coins ronds, après la litanie d’un Apple incapable d’innover, la fine équipe s’attaque maintenant au moindre brevet, histoire de faire un joli tabula rasa justifiant en fait une contrefaçon légale de tout ce qu’Apple aurait le malheur de fabriquer.
Dernier avatar absurde de cette quête absolue dans la démolition du portfolio d’Apple, Andis Kaulins du site juridique LawPundit n’hésite pas à faire remonter l’effet de rebond en fin de liste (bounce-back), pourtant validé par une cour de justice américaine ET coréenne, au jeu Pong; histoire d’invalider le brevet d’Apple par un prior-art quelconque, même s’il faut pour cela user d’arguments d’un sophisme quasi puéril.
On aimerait pouvoir sourire devant cette charge aveugle de ceux pour qui Apple ne mérite jamais de pouvoir défendre quoi que ce soit devant un tribunal, mais cette fois la pilule grotesque ne passe pas. Ainsi, et entre autres réactions, Jonh Brownlee de CultOfMac se demande comment un site soit disant spécialisé dans les dossiers juridiques en arrive à faire ainsi le grand écart pour justifier à tout prix la nullité du moindre brevet d’Apple.
“C’est comme affirmer qu’un dribble au basket est la même chose que sauter de haut en bas sur un bâton de pogo“, assène le bloggeur visiblement très remonté. Tim Worstall du site Forbes s’insurge aussi contre ce rapprochement délirant, estimant qu’au pire des cas si un tel prior art pouvait être imaginé sur ces bases, il y avait des chances que de toute façon un tel système de rebond n’ait pas été breveté auparavant.
Ironie de la chose, Steve Jobs et son compère Wozniack travaillaient dans les années 70 chez Atari, sur la borne d’arcade Breakout, l’ancêtre du casse-briques, et autre jeu basé essentiellement sur le principe du rebond.
