Relocalisation du Mac : effet mesuré sur l’emploi
Si la décision de Tim Cook de relocaliser une partie de la production des Mac a engendré son lot d’analyses parfois passionnées, peu s’étaient avancés pour le moment à émettre des hypothèses au sujet du nombre de postes réellement impactés par cette décision. Si l’on en croit le point de vue de deux économistes, Dan Luria et Dave Porter, les 100 millions investits par Apple et l’exemple d’autres entreprises installées en partie aux US comme Lenovo ou LG pointent vers une création nette de 200 postes, ce qui, dans le contexte de grave crise que connaît les USA aujourd’hui, est presque de l’ordre du symbole. Cela reste néanmoins deux fois mieux que ce que fait Lenovo, qui a employé une centaine de personnes dans ses usines américaines produisant tout de même des milliers de portables chaque années.
LG fait un peu mieux, avec 200 postes créés pour alimenter ses unités de production de batteries électriques à destination de certains modèles de Chevrolet.
L’essentiel n’est pas là : les derniers chiffres font état d’un rebond nettement prononcé des emplois industriels et dans la manufacture, une situation qui mettrait de facto Apple encore plus en accusation s’il décidait de ne pas participer lui aussi à ce regain de forme.
Tim Cook veut sans doute plus que tout autre éviter ainsi une énième polémique, tout en lissant l’image de l’entreprise au moment où la grande crise sévit.
