Nokia tenté par le lâchage de Samsung
Le fameux «firewall» érigé par Samsung pour séparer strictement ses activités de fournisseur et celles de constructeur serait bien poreux. Apple, qui cherche à diversifier ses sous-traitants, quitte à épauler TSMC pour produire des processeurs Ax aux États-Unis, n’est pas seule à s’être rendue compte que quelque chose clochait du côté de Séoul. À tel point, rapporte AppleInsider, que d’autres constructeurs sont à la recherche eux aussi d’autres fournisseurs que le seul Samsung.
Parmi ces constructeurs qui supportent de plus en plus difficilement le double langage de leur partenaire et néanmoins concurrent, on trouve par exemple Nokia. Le constructeur finlandais est certes mal en point, mais il est toujours le deuxième plus gros vendeur de téléphones au monde… derrière Samsung, et devant Apple : d’après Gartner, il compte pour 18% du marché au quatrième trimestre avec 85 millions de mobiles vendus (tous genres confondus).
Histoire d’éviter les conflits d’intérêts, Samsung a donc mis en place un «firewall» : ce qui est commandé au fournisseur ne transite pas par le constructeur et sa photocopieuse. Dans les faits, d’après une source du site, ça n’est pas le cas. Samsung prend «les commandes de composants de prochaine génération, puis annule les commandes. Et ensuite, ils lancent un nouveau téléphone. Quand vous voyez un téléphone OLED comme vous en verrez certainement, vous êtes devant quelque chose qui a été volé à Nokia». Et le mot se passe chez les constructeurs concurrents que le chaebol ne nourrit pas vraiment de scrupules. Sa domination sur le marché des composants offre malheureusement assez peu d’alternatives, mais à force de stimuler le marché, les marris de Samsung vont peut-être réussir à faire bouger les choses.
