Pas d’Office sur iPad ? Pas d’argent pour Microsoft
Steve Ballmer a bien tort de ne pas s’intéresser à une version d’Office pour iOS et partant, sur iPad, qui semble l’écrin idéal pour accueillir la suite bureautique. Adam Holt, analyste pour Morgan Stanley, estime en effet que Microsoft s’assied ici sur un pactole potentiel de 2,5 milliards de dollars (!) sur l’année 2014. Cette estimation prend pour base un taux d’utilisation d’Office de 30 à 40% de la population équipée d’un Mac, contre 10 à 15% chez les cousins-d’en-face sous Windows. Si 200 millions d’iPad sont vendus en 2014, et si l’on applique un taux d’adoption de 30% d’une suite logicielle vendue 60$, alors c’est bien la somme sur laquelle Redmond fait une croix – y compris après la petite com’ d’Apple de 30% sur le prix de vente.
Le chiffre frappe l’imaginaire, mais il paraît difficile pour Microsoft de demander 60$ pour sa suite, même vendue «en kit» comme iWork. L’éditeur devra également prendre en compte la forte concurrence au niveau des outils bureautiques sur iPad, dont la plupart tournent autour des 10$ et qui offrent déjà bon nombre des fonctions d’Office. Néanmoins, il paraît évident que Microsoft perd de l’argent à ne pas s’intéresser au marché de l’iPad.
