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Google arrange (encore) la fragmentation Android

iShen

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Google vient de publier ses chiffres concernant la répartition des différentes versions d’Android. Et si la fragmentation d’Android diminue, on constate néanmoins que l’entreprise n’a pas abandonné ses pratiques consistant à modifier les critères d’apparition des versions dans le tableau final, afin de rendre la mariée plus belle.

Ainsi, aucune version avant Froyo n’est maintenant indiquée, ce qui n’impacte guère plus d’un petit pourcent au final mais élimine d’un coup d’un seul deux versions Android du tableau (donut et Eclair), en donnant l’illusion fausse que le gâteau Android se partage en 5 morceaux plus ou moins gros alors que la réalité est bien que 7 versions différentes cohabitent au final. Mécaniquement cela augmente aussi le pourcentage des versions restant dans le tableau.

Cette remarque nécessaire mise à part, on constate que Jelly Bean occupe maintenant 43,1 % du “marché Android selon Google“, soit un gain de presque 6 points par rapport au dernier pointage. Gingerbread suit derrière avec 34,1 % tandis qu’Ice Cream Sandwitch se situe à 21,7%. Logiquement, avec seulement 0,1%, Honneycomb devrait bientôt sortir du tableau, ce qui miracle réduira la fragmentation Android à 4 versions. Plus étonnant, la toute dernière version en 4.3 n’est pas encore visible alors que celle-ci est disponible depuis plus d’un mois, comme si là encore Google avait préféré l’expurger de son compte rendu plutôt que de se retrouver avec un tableau encore plus morcellé.

Les chiffres Android sont un sujet permanent de débats, tellement nombre d’acteurs en tirent des informations très différentes : pour les analystes ou nombre de médias empressés de décliner des gros titres sur un Android surdominant le marché, tout est bon à prendre en compte, y compris les estimations à la grosse louche des versions forkées d’Android ou de celles qui circulent sur des mobiles no-name sur le marché chinois. Pour Google, plus soucieux de montrer les chiffres qui comptent pour les développeurs, l’objectif est de montrer un Android moins fragmenté qu’il ne l’est en réalité, afin de donner l’impression d’un ensemble cohérent et homogène. Au final, il est bien difficile de s’y retrouver dans des chiffres qui se contredisent entre eux et semblent avoir d’autres enjeux que le report clair et simple du réel.

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