Les grandes déclarations d’amour de Stephen Elop, ex PDG de Nokia, à Windows Phone avaient donc un petit arrière goût de chiqué. Il se trouve que le constructeur finlandais, avant de se faire avaler la branche mobile par Microsoft, planchait sur des Lumia fonctionnant sous Android. Mieux valait garder une poire pour la soif, au cas où la plateforme mobile de Redmond ne connaîtrait pas le succès (cela reste toujours en suspens, même si Windows Phone est désormais troisième derrière Android et iOS). Le rachat par Microsoft a évidemment mis un coup d’arrêt à cette expérimentation, et d’après le New York Times, cette initiative n’a pas pesé dans la décision de Redmond… ce dont on peut fortement douter. Le coup de canif dans le fameux « partenariat stratégique » entre les deux groupes aurait été de taille si Nokia avait lancé une gamme de Lumia sous Android, une hypothèse qui ressemble à un cauchemar pour Redmond.
Mais Microsoft n’est pas tout blanc dans cette histoire. L’éditeur avait de son côté planché sur un « Surface Phone », considéré comme un plan B si jamais Nokia ne connaissait pas le succès avec ses Windows Phone. Le constructeur finlandais détient désormais 80% du marché des mobiles WP, une situation de quasi-monopole qui posait des problèmes à Microsoft : si jamais Nokia lâchait la plateforme, qu’allait-il rester ? L’acquisition de l’activité téléphonie de Nokia a mis fin à ces deux projets.
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