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Economie

Les analystes et Apple, ou la valse des mauvais perdants

iShen

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Les résultats records affichés par Apple 3 jours seulement après le début des ventes des iPhone 5s et 5c n’ont pas fait que des heureux. Parmis ceux qui trouvent à y redire, on trouve principalement quelques analystes financiers avec la gueule de bois de ceux qui savent s’être “plantés” dans les grandes largeurs.

Le choc des chiffres digérés, l’action d’Apple esr repartie à la baisse sous les coups de butoirs d’analystes comme Gene Munster ou Peter Misek. Les deux compères s’étaient avancés, et pas en bien, sur les ventes des nouveaux iPhone; cumulées, et malgré la présence de la Chine ou de l’opérateur NTT DoCoMo dans le pack de départ, celles-ci ne devaient pas dépasser les 6 millions, 7 au grand maximum, soit finalement un résultat certes meilleur que celui de l’année dernière pour l’iPhone 5 mais plutôt conservateur, surtout en prenant en compte les deux nouveaux modèles et la présence du marché chinois au démarrage.

Devant l’échec caractérisé de leurs prévisions, Munster et Misek ont attendus deux jours avant de rebondir et de donner une explication claire : les stocks. Pour Munster, c’est même la bérézina du côté d’Apple puisque 3,5 millions d’iPhone attendraient en fond de boutiques. Même chose ou presque pour Misek.
Si on les suit, Apple n’aurait donc vendu rééllement au client final que 500 000 unités de plus en un an, malgré la Chine, NTT DoCoMo et l’iPhone 5c en renfort.

Gene Munster s’était déjà illustré en se plantant copieusement sur le tarif de l’iPhone 5c, qu’il voyait à 300 dollars nus, ou sur les caractéristiques de l’appareil, qui aurait dû selon lui ne pas pouvoir accéder au service Siri ou être doté de la 4G. Le 4S devait aussi ne plus être au cacatogue et le 5c allait vampiriser les ventes du modèle haut de gamme. Pas une ligne, pas un mot qui ne se soit vérifié.

Surtout, une étude de Localytics semble apporter un démenti total à ces augures. Selon les données récupérées, les 3/4 des iPhone vendus depuis le 20 septembre seraient des modèles 5s. Si on recoupe cela avec le fait que les queues en boutiques, aux US mais aussi dans d’autres pays européens, étaient deux fois plus longues en moyenne que celles constatées pour la sortie de l’iPhone 5, il paraît logique de tabler au moins sur 6 millions de ventes effectives de 5s. Reste alors 2 millions pour le 5c pour arriver au ratio des 3/4, ce qui explique bel et bien qu’il en reste encore en stock (4 à 5 millions étaient prévus pour le lancement). Au final 8 millions d’iPhone se seraient vendus, au minimum. Il resterait donc en calculant large 1 million d’iPhone en stocks et pas les 3 ou 4 envisagés par des analystes revanchards.

Les résultats d’Apple pour son Q4 fiscal donneront un point final à ces débats artificiels, alimentés par des individus qui semblent aujourd’hui moins porté par la recherche de la vérité que par le soucis de défendre une crédibilité mise à mal après des prévisions aussi hasardeuses.

Un autre analyste de CNN, Philip Elmer-DeWitt, considère que ce ratage est sans doute celui de trop, et de se demander pour quelles raisons on ne questionne jamais et dans le détail les ventes réelles du principal concurrent d’Apple, Samsung. Les Munster et cie semblent s’arranger des chiffres fournis par Strategy analytics, sans jamais les remettre en cause alors qu’ils ne sont pourtant que de estimations. Un deux poids deux mesures des “faiseurs de bourse” qui a sans doute trouvé sa limite depuis quelques jours.

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