Ventes-Privées, le célèbre portail de vente de produits de marque à prix cassés, a lancé une structure qui tire sur le même ressort qu’AppGratis : Ventes-Privées Apps consiste en l’envoi d’un courriel à la « communauté » du site (2 millions d’inscrits), leur proposant une application gratuite ou des bonus spécifiques – dans les faits, il s’agit surtout d’un logiciel payant passé gratuit temporairement. Un tel système permet de propulser le classement d’une app : Sale Gosse du studio Heliceum est ainsi passé de la 499ème place à la 2ème le jour de son passage au gratuit (l’app coûte normalement 1,79 euro) annoncé dans la newsletter de Ventes-Privées Apps. « Les revenus générés par l’application les 10 jours suivant l’envoi ont été 7 fois supérieurs aux 10 jours le précédant », se réjouit Gabrielle Loeb, directrice marketing de l’éditeur. En revanche, ce dernier n’a pas su capitaliser sur ce succès monstre : dix jours plus tard, le logiciel était retombé dans les tréfonds du classement, à la 636ème place.
Mais si Heliceum est le seul éditeur à communiquer sur cette initiative, c’est pour une bonne raison. Ventes-Privées Apps facture entre 5.000 et 15.000 euros les 5.000 à 25.000 téléchargements, un peu à la tête du client d’ailleurs puisque le prix n’est pas indexé sur la performance. On comprend donc que le sujet soit un peu délicat à traiter, aussi bien du côté de Ventes-Privées Apps que des éditeurs qui y font appel. Surtout, Apple rôde dans ce secteur : depuis la suppression manu militari d’AppGratis du paysage, ce type de services est dans le collimateur de Cupertino qui apprécie peu de voir les classements de son AppStore ainsi pollués. Depuis, Ventes-Privées Apps joue volontiers profil bas.
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