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Justice

Google plie devant la commission européenne

iShen

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Joaquin Almunia

C’est une petite surprise. Devant l’intransigeance de la commission européenne, Google aurait donné des gages de sa bonne volonté. Le géant de l’internet est sous le feu nourri des plaintes cumulées d’une douzaine d’entreprises dont Microsoft, et doit répondre des acusations d’entorses aux règles de la libre concurrence.

Les faits sont clairs et ont déjà été exposés : Google profiterait de la position dominante de son moteur de recherche pour favoriser ses propres services liés, qu’il placerait en tête de gondole lors des recherches effectuées.

Jusque là les réponses de Google donnaient surtout l’impression d’un grand dédain vis à vis des propositions de la commission, comme si le nouveau patron du web ne risquait finalement pas grand chose à ne pas se soumettre aux exigences du gendarme de l’Europe. Ce sont sans doute les voix concordantes des différentes Cnil européennes et la fermeté affichée qui auront fini par pousser Google à plus de souplesse, même si il faudra juger sur pièces.

Il faut dire que les 10% de chiffre d’affaire prévues en pénalités ont de quoi refroidir les ardeurs du moins conciliant.

C’est le directeur de la commission, Joaquin Almunia, qui a reconnu lui-même que les dernières offres de Google représentaient un point clef dans cette affaire, ce qui semblerait vouloir dire que cette fois des mesures sérieuses pourraient être prises pour redonner de l’air à une concurrence étouffée par le poids du monopole. Dans les faits, Google Search proposerait des liens et des services avec un même niveau de présentation globale, sans favoriser cette fois les services de Google. Ce n’est pas tout à fait ce que demandent les plaignants, qui veulent que l’algorithme de Google Search soit revu, soupçonnant un biais de ce côté là. Mais c’est assez pour que, cette fois, la commission enregistre un satisfecit et ne renvoie pas Google à sa table de travail.

A noter enfin que dans une procédure quasi identique, l’administration américaine pour la concurrence avait décidé de laver Google de toute faute, une différence de traitement notable avec la pugnacité du contrôleur européen qui ferraille depuis 3 ans sur ce dossier.

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