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Android à 80% de Pdm, mais le prix moyen du smartphone chute

iShen

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Android atteint presque en volume de ventes le poids d’un monopole, si l’on se fie aux données fournies par IDC, dont les chiffres ne sont pas toujours très fiables. Selon la dernière livrée de chiffres, Android occuperait donc plus de 80% de Pdm du marché des smartphones tandis qu’iOS reculerait juste en deça des 13%.

Si en soi, la domination d’Android, en volume, ne fait aucun doute depuis de nombreux trimestres, il faut cependant noter qu’il est de plus en plus malaisé de parler d’Android comme d’une entité unique; IDC par exemple comptabilise dans ses chiffres les ventes sous marques blanches faites en Chine ou en Inde, ce qui gonfle d’autant la part de l’OS alors même que nombre de ses smartphones à très bas prix se présentent sous des formes ésotériques et ne se rattachent pas à l’éco-système de Google. Et ici on parle de dizaines de millions d’unités que Google lui-même ne prend plus en compte dans ces chiffres d’activation (bien inférieurs d’ailleurs aux résultats fournis par IDC). Les Forks comme la plateforme d’Amazon ne sont pas plus distingués. L’écart réel entre un Android “unifié” et iOS est donc bien moindre que celui présenté sur le tableau d’IDC.

Surtout, IDC fournit une information très intéressante concernant le tarif moyen du smartphone, et comme prévu, celui-ci est en effondrement vu que la croissance du marché est tirée essentiellement par les marchés émergeants. Samsung lui-même a indiqué dans ces derniers relevés comptables que ses ventes sur les modèles plus hauts de gammes étaient au point mort, un indicateur fort d’une saturation du marché dans les régions économiquement plus riches. Le tarif moyen d’un smartphone a donc baissé de 12,5% d’une année sur l’autre, s’établissant à 317 dollars; mais ce prix moyen inclu bien sûr les ventes d’iPhone, dont la barre de prix est fixée beaucoup plus haut. Si l’on retranche l’iPhone et la part des phablettes avec un prix moyen de plus de 500 dollars, on s’aperçoit alors que les 2/3 du marché Android se composent de mobiles avec un prix moyen proche des 200 dollars, soit en fait pour la plupart des “feature Phones” affublés d’un Android, mais qui dans les faits seront invisibles de toutes les statistiques d’usages (ce qui est bien ce que l’on constate par ailleurs).

L’écart de plus en plus grand entre la Pdm globale d’Android et le nombre réel de vrais smartphones Android ayant un poids dans les usages réduit d’autant la pertinence de ces chiffres de parts de marché, surtout quand on les considère comme les seules données à prendre en compte, in fine. La situation est sur ce point drastiquement opposée à celle du Windows ultra dominant des années 90, qui écrasait le marché en Pdm , mais attirait aussi majoritairement les développeurs (dont les studios de jeux) et atomisait toute concurrence dans les usages réels. La croissance phénoménale d’Android portée aujourd’hui très largement par des dumb-phone qui ne seront presque jamais utilisés comme des smartphones fausse ainsi considérablement une vision plus juste des vrais rapports de force entre les différentes plateforme qui s’affrontent, en donnant l’illusion totale d’une marginalisation de la concurrence, alors que ce n’est clairement pas le cas dans les faits.

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