Un juge déboute une plainte contre une pub Siri
Il aura fallu deux ans de procédures pour que le juge Claudia Wilken déboute avec préjudice une plainte concernant une publicité d’Apple vantant les mérites de Siri.
Selon les plaignants, la réclame montrait la fonction de reconnaissance vocale de l’iPhone 4s un peu trop à son avantage : les réponses de Siri étaient jugées trop rapides et trop circonstanciées par rapport à une situation réelle où les erreurs de reconnaissance n’étaient pas rares.
Le juge Wilken n’aura même pas essayé de se placer sur le terrain des torts et des mensonges supposés d’Apple, préférant au contraire rappeler qu’un consommateur ne s’attendait généralement pas à avoir un produit sans aucun défaut ou bien encore qu’Apple n’avait jamais promis que Siri fonctionnerait de façon absolument parfaite.
“Un consommateur raisonnable comprendrait que des publicités décrivant des produits qu’elles sont censées promouvoir ne montreraient pas des tentatives ratées” assène dans son rendu le juge Wilken.
En d’autres termes, le juge a estimé que la simple exagération de faits dans une publicité, quand elle se borne à ne pas mettre en avant les moments où le produit marche un peu moins bien que prévu, ne tombe pas sous le coup de la loi. Condamner Apple sur ce seul motif reviendrait à condamner un fabricant de pâte chocolatée sous prétexte que parfois des enfants peuvent avoir des crises de foie s’ils en mangent trop, ou condamner un fabricant de collants qui ne montrerait pas dans ses publicités ce moment où un simple contact avec une surface rugeuse peut effilocher le bas en nylon.
Le juge a aussi estimé que le timing du dépôt de plainte ne plaidait pas vraiment en faveur des quatres plaignants. En conséquence, la plainte est déboutée avec préjudice, ce qui signifie qu’une action en justice identique ne peut plus être déposée par les mêmes personnes.
Interrogé sur cette décision de justice qui lui est favorable, Siri ( celui de l’iPhone de votre serviteur), à la question “Que penses tu de la décision de justice dans cette affaire ?”, a répondu sans faillir :
Je pense donc je suis. je connais le dessous des cartes
