L’iPad dans un « entre-deux » ?
Dans sa livraison hebdomadaire Jean-Louis Gassée reprend à son compte l’hypothèse d’un premier trimestre calendaire – c’est-à-dire du 2e trimestre fiscal pour Apple – « plat », ou très très légèrement à la baisse, en ce qui concerne l’iPad, hypothèse assez largement reprise par ce qu’il est convenu d’appeler « le consensus des analystes ». La faute en incomberait à l’iPad lui-même, pas encore entré dans la phase « ordinateur » de son histoire, la plupart des usages professionnels restant encore à explorer.
Ceci posé, si cet avenir de l’iPad est clairement tracé, il n’est pas non plus évident que celui-ci se cristallise autour dudit « consensus des analystes » que l’on a vus fort souvent démentis au cours des trimestres précédents, et dont les évaluations reposent avant tout sur la quantification des placements de produits réussis par les constructeurs auprès des différents canaux de distribution, et non pas sur les ventes réelles effectuées par le chaland : d’où les différentes variations relevées par les cabinets d’analyse de trimestre à l’autre comme c’est également le cas en ce qui concerne les parts de marché du PC.
Il n’en demeure pas moins que l’iPad est effectivement encore en devenir, comme en témoignent les impatiences manifestées par bon nombre de développeurs de l’écosystème iOS, quand de l’autre côté Apple n’en finit pas de se montrer conservatrice quant à l’évolution de son système d’exploitation, et cherchant à préserver les joyaux de la couronne que sont la sécurité et la confidentialité des données personnelles d’une part, et la qualité de l’expérience utilisateur qui passe au premier chef par l’autonomie disponible, a fortiori pour une utilisation professionnelle. De quoi expliquer également la panade à laquelle se débat actuellement Microsoft avec Surface sur un tel marché… Un début de réponse le 23 avril, avec l’annonce officielle de ces fameux résultats ?