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Événement

Orange met le paquet sur l’Internet 3.0

Stéphane Richard a présenté les objectifs du groupe pour l’année à venir : maison connectée, santé, finance, éducation.

Boro

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Est-ce le 20e anniversaire de la création de la marque Orange au Royaume-Uni, ou le français se projette-t-il plus probablement dans la dimension européenne qui est la sienne désormais ? Le show Hello 2014, c’est-à-dire la présentation en grande pompe des innovations du groupe pour l’année à venir, a en tous les cas été un feu d’artifice de nouveaux services aux noms plus anglo-saxons les uns que les autres. Il n’en demeure pas moins que Stéphane Richard a résolument placé ce matin son groupe dans la perspective d’une expérience utilisateur qui passe de plus en plus par des écrans multiples et des objets connectés, que ce soit à la maison, au bureau ou en situation de mobilité. On s’en doute, les « nouveaux territoires de croissance » que sont le paiement, l’éducation et la santé que Orange a depuis plusieurs années commencé à labourer ont également eu la part belle dans cette nouvelle approche.

Une expérience multi écran, chez-soi et en boutique

Deux innovations illustrent particulièrement la thématique du show. Le projet Polaris propose une nouvelle interface et des services unifiés sur tous les écrans et pour toute la famille. Il est désormais facile de retrouver ses contenus  (VOD, jeux, musique), ses choix et ses préférences dans un univers clair et intuitif. Vous pouvez ainsi poursuivre sur votre tablette ou sur votre smartphone le film ou la série que vous avez commencé à regarder sur votre TV, et vice versa. La marque va également faire évoluer ses boutiques en les ré-agençant par « univers », avec des espaces thématisés « Maison », « Travail», ou encore « Divertissement » où des conseillers seront à la disposition des clients. Ces boutiques seront d’abord déployées en Pologne, en  Espagne, en Roumanie, puis en France.

Objets connectés : Orange lance son propre écosystème

Destinée aux éditeurs de services et aux fabricants d’objets connectés, Orange Datavenue permet de collecter, agréger, sécuriser et stocker les données. Disponible dès novembre 2014 auprès des développeurs et partenaires industriels, cette plateforme permettra d’associer des données issues de différentes sources (open data, big data d’entreprises, objets connectés…). En situation de mobilité, l’opérateur promet à ses partenaires de connecter leurs objets grâce à son module Pops. Fonctionnant sur les réseaux mobiles, en utilisant les plateformes M2M d’Orange, Pops s’insère facilement dans tous types d’accessoires et vêtements.

Dans le domaine du sport, Pops équipe déjà le D-shirt (pour digital shirt), développé par Cityzen Sciences qui dispose d’un tissu intelligent dont la fibre intègre des micro-capteurs mesurant les données physiques et physiologiques de son porteur ; c’est aussi Orange et sa technologie Pops que Quiksilver a choisi pour proposer aux surfeurs un bracelet connecté qui leur transmet des messages d’alerte ou de météo, dans les vagues, même sans leur smartphone.


À la maison, Homelive se positionne sur le nouveau créneau très disputé des services de smart home avec une solution unique pour piloter le domicile à distance. Thermostats, interrupteurs, détecteurs de bruit, de mouvement et de fumée sont ainsi visés dans un premier temps, en attendant probablement des partenariats noués avec les industriels de la domotique.

Homepoint, l’accessoire design du foyer

Conçu et dessiné par Orange, le Homepoint est l’un véritable hub multimédia via lequel les contenus transitent et sont accessibles, de manière sécurisée, à toutes les personnes connectées : il est au centre des usages de la maison. Il s’agit d’ un concept tout-en-un très simple d’utilisation, autour de trois fonctionnalités attractives : ouvrir d’une simple pression sur un bouton un réseau wi-fi dédié pour ses invités, diffuser la musique de son smartphone sur sa chaîne hi-fi, même ancienne, et recharger facilement et simultanément tous ses équipements (en USB ou par induction).

Services : terres de conquête pour l’opérateur

Enfin, Orange enrichit son offre dans le domaine bancaire avec sa solution de transfert d’argent Orange Money, grâce à une fonctionnalité  “cash-to-goods” proposée en partenariat avec la start-up Afrimarket, mais également Orange Finanse, disponible en Pologne, qui permet de gérer son compte courant depuis son smartphone. Dépôt, transfert d’argent, paiement NFC, remboursement d’un ami de mobile à mobile, sont quelques-unes des fonctionnalités pratiques et déjà disponibles sous Androïd, iOS et Windows Phone.

Le plan numérique pour l’école et le collège annoncé par François Hollande a visiblement fait l’objet d’une réflexion en interne puisque Orange propose une solution globale, qui permet à l’enseignant et à ses élèves des tablettes communiquant avec des services éducatifs en ligne et le vidéoprojecteur de la classe. Une formule qui renouvelle à la fois les outils et les ressources pédagogiques : au-delà de l’équipement, Orange intègre dans son offre la formation du professeur, un environnement adapté sur le cloud et une assistance téléphonique. Cette innovation a été développée en partenariat avec Milliweb, Maskott et Canopé, et le centre de documentation pédagogique de l’Éducation Nationale.

La bataille pour le contrôle de l’écosystème

Selon les journalistes qui étaient présents sur place, les Mac étaient omniprésents lors de la présentation : reste que l’opérateur semble bien décidé à jouer sa propre carte en matière d’écosystèmes connectés : au-delà des partenariats qui seront nécessairement trouvés entre Orange et les éditeurs des différents systèmes d’exploitation mobiles d’une part, ou les fabricants d’électronique mobile et les opérateurs, selon le point de vue vers lequel on se place, la « coo-pétition » pour le sommet de la chaîne alimentaire dans l’écosystème numérique de demain (à la fois compétition et coopération) et « la bataille du SDK » ont déjà commencé…