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Galaxy S3 : sur les traces d’iOS

iShen

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En présentant son vaisseau amiral hier, Samsung a quelque peu changé la logique qui prévalait alors chez le Coréen. Fini les longues tirades de spécifications aux noms improbables, et place, comme c’est le cas chez Apple depuis des années, aux services et au “focus” sur l’expérience utilisateur; nouveauté de taille pour Samsung qui jusqu’à présent accumulait les arguments strictement technologiques et qui aujourd’hui va jusqu’à prendre de l’autonomie vis à vis d’Android et de son interface ICS, pas seulement sur le plan de la surcouche graphique (ce qui n’est pas une nouveauté), mais aussi sur celui des services. Ainsi, les services dédiés au S3 sont en quelque sorte des exclusivités tout autant qu’une vitrine supposée des capacités d’innovation de la firme coréenne.

Ceci dit, nombre de ces avancées ont un fort air de déjà vu :

– S Voice est le nom choisi par Samsung pour le concurrent de Siri. L’objectif est clair puisqu’il s’agit de lutter pied à pied avec l’un des arguments forts du 4S en proposant un système de reconnaissance vocale contextualisée. Las, malgré de bonnes démos lors de la conférence, il semblerait que les premiers retours montrent tout de même un écart substantiel sur ce point avec Siri, et pas en faveur de l’outil de Samsung. En Français, c’est encore pire, avec des résultats extrèmement médiocres. Alors certes, le “Siri” du S3 permet d’ouvrir le mobile directement à la voix, mais une simple “feature” ne saurait compenser un manque d’optimisation sensible. Pour l’un des gros arguments de ce S3, en tout cas l’un des plus mis en avant, cela fait clairement “cheap”. Samsung a jusqu’au 29 mai en France pour rectifier le tir; ça fait court.

– Scan & Match est le concurrent direct d’iTunes Match, en relation avec son service de souscription musicale Music Hub. Le principe est identique à iTunes Match puisqu’il s’agit de scanner le disque dur pour y dénicher les morceaux musicaux qui seront alors placés dans le S Cloud de Samsung. L’avantage réel du service de Samsung est sa gratuité, là où il en coûte 25 dollars (annuel) chez Apple. Samsung se rattrappe néanmoins avec les 10 dollars réclamés mensuellement pour son service Musical Hub.

– Et comme Samsung ne copie pas à moitié, on notera aussi l’évolution des Pop-up-retail-store de la firme asiatique, ressemblant de plus en plus à des magasins retail indépendants avec un “dress code” là encore très largement inspiré des boutiques d’Apple puisque le concept montré lors de la conf était un clone (en moins joli) du cube de verre de New-York.

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Il n’est pas assuré que cette accumulation d’emprunts manifestes parfois à la limite de la singerie (le cube de verre) permettent à Samsung d’affirmer une identité au delà de celle d’un suiveur certes doué, mais principalement voué à inonder le marché de smartphones supportant tous les OS, tous les prix et toutes les gammes de produits, et ne pouvant au mieux que récupérer les avancées d’Apple pour les réaménager à la marge à sa sauce.

Et ce ne sont pas les quelques rares mais réelles innovations présentées, comme le système de tracking visuel (mais aux fonctions très limitées et sans ouverture d’API pour les devs) ou le partage de photos basé sur la reconnaissance faciale qui changeront cette impression globale qu’Apple reste toujours très largement l’inspirateur du Coréen. A courir à la fois la saturation du marché et l’image de marque d’une entreprise “égale” à Apple en terme d’intégration de services, Samsung risque quand même de diluer la force de son positionnement et d’apparaître au final comme un opportuniste et brillant suiveur.

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