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Krazy Kart, on n’en est pas fou

Sur le papier, ce Krazy Kart a tout pour plaire : des personnages délirants, des circuits sympas, et une réalisation signée Polarbit. Mais le final se révèle assez décevant.

iMike

Publié le

 

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Quand il s’est agi pour Konami de plancher sur une simulation de kart qui reprendrait certains des personnages de ses franchises, l’éditeur a naturellement penché vers le studio Polarbit, qui a à son catalogue des hits comme Raging Thunder ou Wave Blazer (déjà des simulations de course), mais est également responsable de l’excellent Crash Bandicoot Nitro Kart, distribué par Vivendi ! Crash Bandicoot a été l’un des premiers jeux de kart disponible sur l’AppStore, et reste encore aujourd’hui l’une des meilleures simulation orientée arcade pour iPhone et iPod touch… Autant dire que l’affaire paraissait pliée pour le Krazy Kart de Konami : personnages connus, une réalisation au petit poil… Mais tout n’est pas si simple, et Krazy Kart n’est pas exempt de reproches.

Le jeu permet de prendre le contrôle d’un des dix personnages bien connu de l’univers de Konami (Goemon, Pyramid Head, Pentarou, Ming Ming… Un bestiaire qui m’est inconnu), dont certains sont déblocables au fil de vos performances. Chacun dispose bien entendu de ses atouts et de ses défauts, mais comme on le verra plus loin, ces caractéristiques ne sont guère utiles.

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Le solo offre cinq modes de jeux : Krazy GP (4 niveaux de 4 courses), Défis (des épreuves à réussir pour débloquer les niveaux), Course libre (comme son nom l’indique), Contre-la-Montre, et Mini Bataille (deux défis plutôt amusants). Enfin, trois niveaux (facile, moyen et difficile) sont là pour pimenter un peu les parties.

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Le gameplay est extrêmement simple et ne posera aucun problème sérieux à quiconque ayant déjà tâté de la simulation de course sur iPhone/iPod touch : l’accéléromètre permet de diriger son kart de gauche à droite, tandis que le véhicule accélère tout seul. Il est possible de freiner grâce à une «pédale» virtuelle. Les circuits sont jonchés de bonus en tout genre, certains classiques (turbo, bouclier), d’autres plus originaux (trou noir, mur de glace). On notera à cet effet un bonus plutôt amusant, celui qui permet de transformer les autres participants en… cochon !

Le tableau n’est hélas pas idyllique : on a l’impression que les karts n’ont aucun poids, ils passent d’un côté de l’écran à un autre d’un petit coup d’iPhone; de plus, les collisions avec les adversaires ne sont pas ou très peu gérés et en tout cas, n’ont aucune incidence sur la suite de la course : difficile dans ce cas-là de prendre du plaisir à dépasser un concurrent au millimètre, comme dans un Mario Kart par exemple.

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Autre souci : si les circuits sont variés et parfois réussis, ils sont difficilement lisibles. On ne sait pas trop où l’on se dirige, surtout avec un kart qui va dans tous les sens au moindre mouvement du terminal. Mais tout cela n’est pas bien grave, puisque même en mode «Difficile», Krazy Kart se révèle extrêmement facile. Les seules réelles difficultés résident dans les fossés des circuits, qui feront perdre un peu de temps si l’on gère mal les sauts (une tape n’importe où sur l’écran).

Les effets sonores sont inexistants, tandis que la musique tendance technouille fait amèrement regretter l’impossibilité de choisir sa propre liste de lecture.

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Enfin, en ce qui concerne le multi, Konami a vu grand : on dispose en effet de la possibilité d’affronter jusqu’à 6 de ses amis, ou des adversaires venus de partout dans le monde, le tout en wifi. Malheureusement, en ce qui concerne cette dernière option, les serveurs sont déserts et quand il y a des joueurs prêts à la confrontation, le jeu crashe une fois sur deux. Dommage, l’idée était plutôt bienvenue !

En conclusion, n’est pas Mario Kart qui veut : la conduite procure peu de plaisir, le challenge (à l’exception des défis) n’est pas suffisamment relevé, les graphismes 3D sont très simplistes, et ne parlons pas du son. Seul subsiste le multi avec des amis, qui reste amusant… Bref, on préfèrera le toujours excellent Krash Bandicoot, ou on attendra le Shrek Kart de Gameloft, qui s’annonce d’un tout autre calibre. Le jeu coûte 5,99 euros.

– Nombreux modes de jeux
– Mode multi via wifi
– Personnages amusants


– Musique JPop insupportable
– Gameplay quelconque
– Circuits illisibles
– Pas de gestion des collisions
– Trop facile
– Trop cher

Krazy Kart