La presse française s’organise
Ce groupe compte négocier avec Apple dans le cadre de Newsstand et n’ont pas l’intention d’y apparaître sans concessions de la part de Cupertino. Et parmi elles, les données des abonnés, des informations sensibles pour les éditeurs et leurs régies publicitaires, qu’Apple ne lâche qu’au compte-gouttes.
Et si Apple ne dénoue pas certaines conditions, les éditeurs sont prêts à perdre des ventes comme l’assure Pascale Pouquet du Figaro : «Nous devons être prêts à accepter de perdre quelques ventes si nous ne pouvons pas nous entendre avec Apple. Parfois, il vaut mieux se couper le doigt plutôt que tout le bras».
Le consortium a déjà signé avec Google pour vendre des abonnements sur l’Android Market, où la commission n’est que de 10%, et la récolte de données complète.
Par ailleurs, une webapp a été développée dans le cadre d’un projet pilote mais pour le moment, le groupement n’a pas encore décidé d’aller de l’avant. Libération, qui fait partie de ces 8 publications engagées contre les conditions d’Apple, projette de son côté lancer une application web dans les prochains mois, à l’instar du Financial Times (et qui l’a payé cher, lire «Financial Times : viré de l’AppStore»).
«Nous ne pouvons être dépendant d’un seul distributeur», explique Ludovic Belcher de Libé. «Nous ferons face aux conséquences [si Apple] nous retire de l’AppStore».