Musique : un marché en hausse, peut mieux faire

Le marché de la musique en France est en pleine forme, après plusieurs années de vaches maigres. Le SNEP (Syndicat national de l’édition phonographique) a dévoilé les résultats de l’industrie pour le troisième trimestre et ils sont plutôt bons, avec une progression de 7,2% à 316,9 millions d’euros. Au deuxième trimestre, cette croissance avait déjà été de 6% : ça roule, donc. Étrangement, le secteur de la musique physique a connu une forte hausse, de 8,2% – le SNEP remercie, entre autre, Daft Punk dont le dernier album a véritablement propulsé les ventes de CD. Il n’y aura malheureusement pas de Daft Punk tous les trimestres !

C’est pourquoi il convient de regarder surtout les chiffres concernant la musique numérique. La croissance de ce secteur est de 4,9%, un chiffre correct mais décevant pour le Syndicat. Le téléchargement légal baisse de 1,3% et les revenus tirés de la publicité sur les réseaux de streaming audio chute de 7,1%. En revanche, les Spotify, Deezer, Rdio et autres ont les faveurs des Français : la progression de ces services est de 20,7% ! Le SNEP réclame néanmoins des offres mieux adaptées pour accommoder « les besoins de la clientèle moins ­spécialisée  » : des forfaits découverte ou pour les familles devraient ainsi être proposés. Encore faudrait-il que l’industrie de la musique n’exige pas de retours sur investissement aussi importants…

Enfin, le SNEP regrette -vieille antienne- les « ravages » du piratage : 4,4 millions de Français continueraient de s’y adonner. De nouvelles pratiques, comme le streamripping (consistant à récupérer le contenu audio d’une vidéo musicale, par exemple, ou le flux audio d’un streaming), sont apparues qui permettent de ne pas payer la musique.

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