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Ormerry

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Vivendi, Sony et leurs acolytes ont débarqué en ordre serré au MIDEM. L’unique mot d’ordre, pour toutes les (grosses) maisons de disque, est : sus aux pirates. Le discours, bien rôdé, est rabaché en termes quasi-identiques par tous les représentants de majors : “les ventes sont en baisse de 10%, c’est la faute, premièrement, du MP3 sur internet, deuxièmement, de la copie de CD”. L’équation simpliste “une chanson piratée = une vente perdue” est ressassée à l’envi, et toute tentative d’évoquer d’éventuelles autres causes du fléchissement des ventes (manque de qualité de la production, pouvoir d’achat stagnant, report du budget loisir vers le DVD…) est accueilli par un air de commisération et une phrase laconique signifiant – oh, poliment – “vous êtes idiot, vous n’avez rien compris” : le piratage est, officiellement, l’UNIQUE cause de la mévente de disques. Malheureusement, face à cette unanimité des “communicateurs” et à un matraquage, très bien mené, en direction des journalistes, la presse écrite, radiophonique et télévisuelle, à quelques très rares exceptions, serine obstinément, et sans nuance, journal après journal, que le piratage tue ces pauvres géants de l’édition phonographique.
Les ventes de chaussures françaises ont baissé, en 2002, de 11% (5% en chiffre d’affaire). Sans doute est-ce la faute des systèmes d’échange de mocassins par Internet et de la prolifération des duplicateurs de bottes ?