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Événement

Steve Jobs : la conférence D8

Le patron d’Apple a fait le tour des questions du moment, et bien évidemment sur iPhone OS, dont on attend la quatrième itération cet été.

iMike

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Steve Jobs a ainsi révélé que le système d’exploitation avait d’abord été développé pour… une tablette ! «Je vais vous dire un secret. Ça a commencé avec la tablette». Après avoir travaillé sur l’OS de cette tablette qui avait un écran en verre et le support du multi-points, Jobs a eu une autre idée : «Mon Dieu, me suis-je dit, cela ferait un super téléphone… On a donc mis de côté la tablette et on a bâti l’iPhone».

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Concernant la situation de l’iPhone aux États-Unis, et à la question de savoir s’il y aurait des avantages à avoir plusieurs opérateurs téléphoniques, la réponse a été la suivante : «Il pourrait y en avoir». Les clients actuels d’AT&T qui n’en peuvent plus des trous de réseau liront entre les lignes…

Toutefois, AT&T et Apple continuent d’entretenir les meilleures relations : les deux larrons se rencontrent tous les trimestres afin d’évoquer les améliorations du réseau («J’aimerais qu’ils l’améliorent plus rapidement», souffle Steve Jobs), même si à la décharge d’AT&T, le patron d’Apple assure que n’importe quel opérateur aurait souffert des mêmes soucis lors du lancement de l’iPhone en 2007.

Toujours sur l’iPhone, mais cette fois l’histoire rocambolesque du prototype du futur modèle dont Gizmodo s’est fait le miel : «C’est une histoire incroyable, il y a eu un vol, il y a eu une propriété volée achetée, il y a eu de l’extorsion, je suis sûr qu’il y a eu du sexe là-dedans… Tout cela est très coloré» ! Jobs a assuré qu’il ne lâchera pas l’affaire, malgré les conseils de son entourage qui lui conseillait d’abandonner. «Je préférerais démissionner».

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Autre polémique, celle concernant le changement des conditions d’utilisation du kit de développement, et notamment l’interdiction faite aux développeurs de partager les données de connexions et de téléchargements de leurs applications à des parties tierces. Cela a notamment provoqué l’ire des régies publicitaires concurrentes d’iAd.

D’après Steve Jobs, celui qui est à blâmer n’est pas Apple, mais… Flurry ! Cette société d’analyses a eu la mauvaise habitude de compiler des données provenant de prototypes utilisés sur le campus de Cupertino. «Cela enfreint notre politique de discrétion, et ça nous a mis hors de nous !». En janvier dernier, Flurry avait repéré 50 «tablettes» en usage sur le campus d’Apple.

Concernant la politique jugée par beaucoup comme cryptique de validation des applications sur l’AppStore, Steve Jobs est revenu sur le cas du prix Pulitzer qui a vu son logiciel refusé car Apple a une règle voulant qu’il est interdit de diffamer les gens.

«Nous n’avons pas pensé à cela. Ce type soumet une application qui est rejetée. Nous ne l’avons pas vu venir. Donc nous avons changé les règles, mais ce gars n’a jamais soumise à nouveau son application… puis il gagne le prix Pulitzer, et il dit que nous l’avons refusé. Donc, nous sommes coupables de faire des erreurs. Nous faisons du mieux que nous pouvons, nous apprenons aussi vite que nous le pouvons, mais nous pensons que cette règle a du sens».

Flash a également été un sujet de discussion. «Apple est une entreprise qui n’a pas les ressources que tout le monde a. Nous choisissons quels “chevaaux technologiques” monter, nous regardons les technologies qui ont un avenir», et dans l’esprit de Steve Jobs, c’est le cas de l’HTML 5, qui est un bon cheval, au contraire du Flash.

Steve Jobs a comparé Flash à HyperCard, une technologie elle aussi très appréciée par le passé, mais dont le développement a été arrêté par Apple. «Nous n’essayons pas de nous battre avec Adobe. Ils sont venus nous chercher… nous étions fatigués d’être sans cesse vilipendé par Adobe dans la presse», rajoute le patron d’Apple.

Steve Jobs est aussi revenu sur le rachat de Siri, une société spécialisée dans la recherche – ça n’est pas pour concurrencer Google, assure t-il. «Siri n’est pas une société de recherche. C’est une société d’intelligence artificielle. Nous n’avons aucun projet d’aller dans le marché de la recherche. Nous ne nous en occupons pas. D’autres personnes font ça très bien».

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Très intéressante également, cette remarque concernant la synchronisation des données dans le nuage. D’après Jobs en effet, les consommateurs ont besoin de pouvoir synchroniser leurs contenus dans un système «cloud» : «Vous voulez partagez votre contenu que vous avez acheté à travers tous vos appareils. Vous pouvez le faire aujourd’hui avec un fil. Vous ne pouvez pas le faire sans fil. Nous avons besoin de travailler dur sur ça. Nous devons faire mieux. Quand ? Nous travaillons sur le sujet».

À mettre en perspective avec la rumeur qui veut que Cupertino planche sur un Apple TV totalement dévoué à une utilisation dans le nuage… et à iTunes.com !

À propos de Foxconn et de la vague de suicides qui a touché ce sous-traitant d’Apple, Steve Jobs a indiqué se tenir étroitement au courant. «Nous regardons à tout dans ces entreprises. (…) C’est une usine. Mais bon sang, ils ont des restaurants, des cinémas… mais c’est une usine. Mais ils ont eu quelques suicides et quelques tentatives. Et il y a 400 000 employés. Le taux est en-dessous de celui des États-Unis mais cela reste troublant (…) C’est une situation difficile».

Le reste de cette séance de questions/réponses est absolument passionnante mais difficile à retranscrire à l’écrit ! Ne manquez pas d’aller la lire sur Engadget.

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