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Economie

Taxes : Apple réplique à Bruxelles

Boro

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Prise à son propre jeu de « la concurrence libre et non faussée », non seulement entre les sociétés mais également entre les États pour susciter une compétition vers une pression fiscale à la baisse, la Commission cherche à se rattraper aux branches en annonçant une enquête sur d’éventuels avantages accordés à certaines multinationales comme Apple, Starbucks ou Fiat Finance and Trade par certains états comme l’Irlande, les Pays-Bas ou le Luxembourg, trop désireux de les attirer sur leur territoire. C’est-à-dire, en définitive, d’avoir mis à profit la liberté qu’elle leur avait elle-même accordée, en consentant des ristournes supplémentaires à quelques sociétés que ces pays désiraient plus particulièrement accueillir sur leur sol.

La firme à la pomme n’a pas tardé à répliquer au commissaire à la concurrence Joaquín Almunia, avec une mise au point que nous sommes procurée :
« Apple est fière d’exercer une activité à Cork, en Irlande, depuis 1980. Nous avons fait croître nos effectifs pour atteindre plus de 4 000 employés, qui sont au service de nos clients pour assurer la fabrication, le support technique et d’autres fonctions clés. Ces employés jouent un rôle important dans le succès d’Apple et de sa croissance continue en Irlande. Ce succès et cette croissance résultent du travail acharné de nos employés irlandais et non d’un accord fiscal spécial conclu avec le gouvernement irlandais. Nous n’avons bénéficié d’aucun traitement particulier de la part des pouvoirs publics irlandais. Apple est soumise aux mêmes lois fiscales que de nombreuses autres entreprises internationales qui exercent une activité commerciale en Irlande. Apple paie l’intégralité des impôts auxquels la société est assujettie. Depuis le lancement de l’iPhone en 2007, nos impôts en Irlande ont décuplé. ».

À ceci, on pourrait également ajouter que si en 1984 le gouvernement français n’avait pas changé son fusil d’épaule, et opté pour une solution franco-française pour son fameux Plan Informatique Pour Tous, la plupart des services d’Apple seraient probablement toujours installés du côté de Lannion, et non pas de Cork comme c’est actuellement le cas. Le plan IPT tel qu’il avait été initialement monté en collaboration avec Apple, puis arrêté au plus haut niveau, prévoyait en effet la construction en Bretagne d’une usine d’assemblage des Macintosh destinés au marché européen, parfaite réplique de son homologue californienne et avec un complet transfert de ses technologies d’automatisation, alors aux plus hauts standards mondiaux. Moyennant quoi, c’est le site de Cork qui fut ensuite choisi par Apple pour le développement de ses activités « de localisation » de ses produits.

Le communiqué de la commission européenne