Mac mini : le test !
Après 1 an 1/2 de de congélation carbonique, le Mac mini retrouve une deuxième jeunesse. Macplus a passé la machine au crible.
Reçu quelques semaines après son lancement, le Mac mini gentiment prêté par Apple offre la promesse d’un ordinateur discret, mais puissant, quand celui-ci était encore il y a peu considéré entre la vie et la mort tant sa mise à jour s’était faite attendre. MacPlus va tester si cette amélioration rend grâce à cet ordinateur, véritable outil de switch pour la firme de Cupertino, de par son prix, son design et sa simplicité d’utilisation.
Déballage du Mac mini
À la vue du carton, l’emballage tout de blanc vêtu s’avère déjà plus petit qu’avant (de 31% selon Apple), en comparaison avec un Mac mini Early 2006, et de 60 % face aux premiers Mac mini envoyés. Cependant aucune surprise, les emballages des autres produits Apple se voient eux aussi restreints et uniformisés.
Décrivons la machine. Nous avons reçu un Mac mini doté d’un processeur Intel Core 2 Duo cadencé à 2 GHz avec 3 Mo de mémoire cache en L2, de 2 Go de mémoire vive en SDRAM DDR3, d’un disque en Serial ATA de 320 Go à 5400 tr/min, disposant de la dernière puce de Nvidia, la Geforce 9400 M, celle qui équipe maintenant presque toute la gamme d’ordinateur d’Apple, le tout pour un poids de 1,31 kg, léger. C’est donc la version haut de gamme à 799 euros que nous avons reçu de la part d’Apple. Le modèle en dessous disposant d’un seul gigaoctet de mémoire vive, d’un disque plus réduit à 120 Go, et d’une puce graphique de chez nvidia 9400M avec 128 Mo de mémoire au lieu de 256 pour le modèle supérieur, le tout pour 599 euros, soit une différence de 200 euros tout de même.
Au niveau du contenu du paquet, on trouve : le Mac mini, l’adaptateur secteur avec les câbles ad hoc, les DVD d’installation, les livrets explicatifs, et un adaptateur mini-DVI vers DVI-D, dual-link. On ne trouve donc pas la petite télécommande, qui est en option, et pas d’adapteur Mini DisplayPort… A croire qu’Apple ne veuille pas qu’on utilise celui-là :langue. Le fait qu’on ne trouve pas la télécommande est une habitude maintenant, il est quand même dommage, pour une machine souvent utilisée en tant que Média Center familial de ne pas l’avoir par défaut.
En comparaison, nous avons un l’ancien modèle, qui ne dispose que d’un Intel Core Solo cadencé à 1,5 GHz, de 1 Go de RAM, et de la puce GMA650 d’Intel le tout pour un disque de 60 Go. Cette machine sera d’ailleurs utilisée plus tard pour les tests de logiciels.
Concernant la taille et la forme, rien de changé, on trouve la même façade, les mêmes dimensions. Par contre, la nouveauté est au niveau des connectiques. En effet, là ou l’ancien modèle n’avait que quatre ports USB, le nouveau lui en contient cinq. Le Mac mini Core 2 Duo possède un FireWire 800, à la place du FireWire 400, et possède deux sorties écrans, un Mini DisplayPort et un Mini-DVI (celui qui équipait les PowerBook, MacBook blanc et iMac blanc 20″ par exemple). L’ancien modèle lui ne se contentait que d’une sortie DVI standard, auquel on rajoutait un adaptateur fournit pour un éventuel branchement VGA. Quant au design, on est toujours aussi conquis face à cette petite machine à l’apparence propre et soignée. Même si le format et le style ne changent pas, le Mac mini fait toujours figure de modernité et s’associe parfaitement aux autres machines de la gamme.
Arrive l’étape du premier branchement
C’est le principe du Mac mini, Apple fournit l’ordinateur et vous le reste. A votre charge, vous aurez donc besoin d’un clavier, d’une souris et d’un écran. Pour la souris et le clavier aucun problème, l’un des cinq ports USB fera l’affaire, mais concernant l’écran, c’est une autre histoire…. Explications. Nous disposions de deux écrans, l’un uniquement VGA, l’autre VGA et DVI-D femelle, tout comme l’adaptateur fourni par Cupertino qui est lui aussi femelle. Branchement donc impossible. Heureusement, on retrouve l’ancien adaptateur du modèle précédent proposant un DVI-I pour du VGA, mais que nenni, les deux DVI se contredisant, on ne peut le connecter. Idem avec un adaptateur pommé de MacBook Pro Early 2008, qui propose un DVI-I lui aussi… Résultat, avec deux écrans, trois adaptateurs d’Apple, on se retrouve avec un Mac mini sans écran.
Premier allumage
Une fois le “dong” entendu, le Mac mini ronronne à peine, ne laissant paraitre de son fonctionnement que la petite diode blanche frontale. On arrive ensuite au menu pour les migrations de données d’un Mac à un autre. Et la on note que l’ancien Mac mini dispose d’un Firewire 400 et que le nouveau lui est passé au FireWire 800… Il faudra donc encore un adaptateur pour que tout se passe bien si vous ne possédez aucun matériel FireWire 800. Ensuite, on a les étapes habituelles d’enregistrement de compte, et d’abonnement à MobileMe.com. Le Mac mini nous semble assez réactif pour le moment, chargeant la session facilement.
Debut des premiers tests
Premier sur la liste, GeekBench, le Mac mini se classe comme un bon MacBook Unibody de base. Enfin les résultats sont de 2791 pour le Mac mini, là où le MacBook Unibody se situe à 2807. Rien d’étonnant toutefois, le Mac mini embarque du matériel pour portable, que ce soit au niveau du disque ou de la mémoire vive ; idem pour le processeur. Par contre, l’ancien Mac mini lui est complètement à la traîne du haut de ses 1491 points sur le même test.
Au niveau 3D, le Mac mini marque un score de 3951, toujours aussi proche que le MacBook qui lui remporte un score de 4078. On notera néanmoins que le score est un peu en deçà du portable de Cupertino, et ce, pour les deux tests. La différence est par contre exemplaire concernant l’ancien Mac mini, avec un score qui plafonne à 141… Ridicule. Ainsi, on peut dire facilement que l’apport de la puce de chez Nvidia redonne un coup de neuf par rapport aux anciens modèles. Certes, le Mac mini concurrent ne possède qu’un Core Solo et date de 2006, et la puce GMA650 n’était pas un foudre de guerre, loin de la, mais le nouveau Mac mini pourrait servir à jouer, voir effectuer un peu de graphismes 3D en amateur. Nous nous sommes amusés à aller un peu plus loin en effectuant des tests sous Call of Duty 4. Eh bien le Mac mini ne s’en sort pas mal du tout, arrivant à la cheville du dernier MacBook Unibody de base à 2 GHz et doté de 2 Go de mémoire vive.
Ce Mac mini haut de gamme peut donc servir pour les jeux qui ne tourneront pas au maximum, certes, mais assez fluide pour peu que la configuration soit bien réglée. Un bémol toutefois, la version de base du Mac mini à 588 euros embarque lui seulement 1 Go de mémoire et une puce graphique réduite à 128 Mo… Ce qui doit être trop limite pour espérer jouer dans ces conditions. Pour les joueurs amateurs, il faudra donc miser sur le modèle supérieur, voire même opter pour un iMac, plus véloce. Il existe toutefois une petite manipulation qui pourrait ravir certains. En effet, la puce Nvidia semble fonctionner en rapport avec la mémoire vive. Si vous ne mettez qu’une seule barrette de mémoire vive, la puce fonctionnera à 128 Mo, alors que si vous disposez de deux fois 1 Go de mémoire, la puce passerait automatiquement en 256 Mo. Ce qui veut dire que pour l’achat d’un Mac mini à 599 euros, avec en plus l’achat de 2 barrettes de mémoire à 1 Go, vous boosterez votre Mac mini de base… La seule différence avec le modèle supérieur restera alors la taille du disque dur interne. Ainsi, l’ajout d’une simple barrette de mémoire peut doubler votre capacité en mémoire graphique sur le modèle de base. Chose impossible avec les autres modèles de chez Apple.
En conclusion de ces tests, on peut dire que le Mac mini est une version bureau du MacBook Unibody de base, faisant tourner n’importe quel programme de manière fluide, sans avoir une bête de course évidemment. C’est bien mieux que l’ancien modèle qui lui ne pouvait se permettre d’avoir trop de calculs 3D. Cette mise à jour intervient alors plutôt bien pour redorer le blason de l’ordinateur de bureau le plus accessible de la gamme Apple. Avec cette petite machine vous pourrez tout faire correctement, à condition néanmoins de bien choisir le modèle qui convient en fonction de vos besoins, car comme nous venons de le dire, le Mac mini de base sera trop juste pour la partie graphique. En revanche, il saura se montrer excellent pour s’accomplir des tâches de bureautique, internet, photographie, etc.
Son et autres
Les enceintes du Mac mini sont plus que minimalistes, elles permettent les sons de Mac OS X et d’écouter une petite musique en travaillant sur l’ordinateur. Pour les amateurs de musique, il faudra soit oublier, soit investir dans des enceintes dignes de ce nom.
Pour les conversations iChat, on ne pourra pas utiliser la voix. En effet, le Mac mini ne dispose toujours pas d’un micro intégré, ce qui handicape les vidéoconférences et autres enregistrements. Et bien entendu, on ne trouvera pas de webcam sur ce Mac mini, voué à être au fin fond d’un bureau :langue.
Conclusion générale
Cette mise à jour est plus que bienvenue, en rehaussant les performances globales, surtout sur la partie graphique, et ce grâce à l’intégration de la puce Nvidia. Ce Mac mini se destine principalement à de la bureautique, et il remplira à merveille ce à quoi il aura été prédisposé. On pourrait même pousser un peu la bête en la forçant à jouer aux derniers jeux du moment, sans toutefois s’attendre à des miracles. Outre le fait qu’il faudrait faire un tour du côté de vos adaptateurs avant l’achat de l’ordinateur, il continue d’être une machine idéale pour commencer à pénétrer dans le monde d’OS X. Et mine de rien, cette machine fera bien son boulot à une vitesse plus que satisfaisante. Il est à noter aussi qu’à l’heure des économies d’énergies, le Mac mini fait encore figure de proue. Il ne consommera pratiquement rien, est hautement recyclable, respecte les normes Energy Star 5.0 et ne possède pas de PVC dans le câblage interne. Pour les plus écolos, le Mac mini est le meilleur choix !
– intégration de la puce Nvidia 9400M
– l’aspect écolo
– la puissance globale
– le silence de la machine
– le FireWire 800
– le manque d’adapteurs
– le prix pour la machine haut de gamme
