Civilization V : le test
Qui n’a jamais rêvé de prendre les rênes de la destinée de sa propre nation ? Si cette idée vous a déjà traversé la tête, alors il est fort possible que vous soyez inspiré par le nouvel opus d’un must des jeux de stratégie, Civilization 5. Que vaut cette dernière mouture ? Est-elle une véritable évolution ? Réponse dans ce test.
Installation
Vous êtes au tout début du troisième millénaire avec votre galette estampillée d’un majestueux Civilization V, devant votre Mac, prêt à prendre les rênes d’un peuple virtuel en quête d’une destinée idéale. Évidemment, vous êtes l’élu, c’est l’avantage d’être un dirigeant virtuel. Dans vos mains la carte des technologies qui permettra à votre peuple de bénéficier de toutes les avancées de votre civilisation. Mais au préalable, il vous faudra affronter les méandres de l’installation du jeu.
Une fois le nouvel opus installé, vous aurez le droit, vous, futur dirigeant, à une superbe vidéo d’introduction, magnifiquement réalisée. Une bien belle mise en bouche qui accentuera à n’en point douter votre sens de la destinée.
Paramétrage
Un petit tour dans les options de l’interface permettra d’augmenter la résolution d’écran et les détails graphiques. Sur ce point, soyons très clair : nous sommes parfaitement armé avec notre iMac Intel Core 2 Duo 3,06 Ghz, 4 Go de Ram et équipé d’une carte graphique ATI Radeon HD 4670. En revanche, pour les empereurs nomades équipés d’un MacBook Pro Intel Core 2 Duo, 2 Go de Ram et doté d’une carte graphique GeForce 9400M, inutile d’espérer conquérir le monde avec ce type de matériel, ou alors, avec beaucoup de bravoure, et de patience, surtout. D’ailleurs, la boîte du jeu indique en guise de configuration minimum un Core 2 Duo à 2,4 Ghz, de 2 Go de Ram et d’une Radio HD 2600 ou GeForce 8600. Autant dire que si votre armée virtuelle doit être bien garnie pour affronter des voisins dissidents, de votre côté, il vous faudra une machine de guerre pour ne pas trop souffrir des tours trop longs et nécessitant une puissance de calcul non négligeable ! Merci, processeur.—–
Premiers pas
Trois choses à noter sur le sujet : si vous faites partie de cette espère rare de dirigeants virtuels pacifistes, vous avez été parfaitement oublié dans ce nouvel opus. Pas de paix constante pour vous, inutile de chercher dans les options. Deuxièmement, sachez que vous pouvez choisir plus d’une vingtaine de dirigeants sur… 18 disponibles. Vous pourrez avoir ainsi la présence de civilisations en double ! Autant dire qu’il faudra être prudent dans vos relations diplomatiques si vous êtes en guerre contre l’un, et en paix avec l’autre. Enfin, ce paramétrage qui peut être long si vous allez fouiner dans les bas-fonds des options, n’est absolument pas mémorisé d’une partie à l’autre. Dommage !
L’histoire ne fait que commencer
Nous sommes donc en 4000 avant Jésus Christ. Et vous, Napoléon, êtes en plein paradoxe temporel puisque votre effigie apparaît au début de la partie accompagnée d’un texte très élogieux. Si le cours de l’histoire n’est pas parfaitement respecté sur ce point, l’introduction a le don de vous mettre tout de suite dans une ambiance clairement nouvelle par rapport au précédent opus.
Une fois que vous avez débloqué un certain nombre de doctrines dans le jeu (5 pour être exact incluant les doctrines dépendantes), vous pourrez prétendre d’initier le projet Utopia nécessaire à une victoire culturelle.
Une fois ces formalités passées, vous pouvez rentrer dans le vif du sujet. Premièrement, vous souhaitez vous étendre. Eh bien, soit, mais il faudra attendre un peu. En, effet, impossible de construire un colon tant que la ville n’a pas une population de 2. Du coup, vous vous rabattez sur un éclaireur qui permettra d’aller découvrir de nouvelles terres inconnues. C’est ainsi que vous faites vos premières rencontres.
La première rencontre, c’est celle avec une « Cité-État », une des grosses nouveautés du jeu. Ces cités sont indépendantes et nécessiteront que vous développiez vos relations avec elles afin de pouvoir en tirer partie. Ainsi, vous pourrez faire des dons ou exécuter différentes missions dans le but d’obtenir d’elles une alliance qui s’illustrera par des échanges de ressources, de points de culture, ou encore de nourriture.
A l’usage
Si l’on ne retrouve pas toutes les nouveautés du précédent opus dans cette nouvelle version de Civilization V, le jeu reste prenant et riche en nouveautés. L’ambiance créée par les graphismes et la bande sonore sont vraiment là pour vous embarquer dans des tours de plusieurs millénaires.
Tout au long du jeu, vous pourrez suivre votre évolution et valider que vous êtes le dirigeant le plus vertueux grâce à des classements qui vous permettront de vous comparer à vos petits copains dirigeants.
Au fur et à mesure de l’avancée dans le jeu, et de la démultiplication des unités, les tours peuvent devenir très longs et par ailleurs, les temps de calcul entre les tours s’allongent excessivement, allant jusqu’à plusieurs dizaines de secondes. Une vraie cassure dans le rythme, à ce niveau. Heureusement, la richesse des éléments sur la carte et les nombreux événements et combinaisons possibles contribuent à atténuer cette carence.
Aussi, on constate au fil du temps la disparition d’éléments qui ont constitué les différentes versions du jeu : religion, écologie, espionnage ou encore disparition des taux d’imposition; il faudra faire avec !
Le mode multi joueur n’évolue pas vraiment par rapport à la précédente version. Les parties multi sont hébergées sur Steam via votre compte personnel. Vous pouvez chercher une partie Internet en fonction de vos propres critères. Steam se chargera de vous connecter directement à d’autres joueurs. Vous pourrez également créer et héberger votre propre partie.
Le jeu souffre enfin de quelques bogues : nous avons constaté plusieurs crashs successifs inopinés nécessitant un redémarrage du jeu. Des bogues de jeunesse ?
Conclusion
Par ailleurs, si l’on est ravi de découvrir tout au long les nouveautés du jeu, on reste en revanche sur notre faim concernant certaines disparitions de fonctionnalités pourtant bien établies dans les précédentes versions du jeu.
Enfin, Civilization 5 nécessite clairement une machine de guerre si vous voulez avoir un tant soit peu d’ambition dans le jeu. Inutile d’espérer conquérir le monde avec la configuration minimum préconisée.
Passés ces défauts, nous sommes malgré tout victime du syndrome « encore un petit tour ». En effet, cette nouvelle version apporte du sang frais et son nombre d’améliorations qui ouvrent des perspectives vraiment nouvelles en terme de jeu, par-rapport aux précédentes versions. Certaines fonctionnalités du titre ont été clairement optimisées et deviennent ainsi incontournables. On peut espérer également que les prochains add-ons effaceront progressivement certains des points négatifs observés dans ce test, et nous ferons définitivement oublier le précédent opus, Civilization IV.
En attendant tout cela, on garde le meilleur de cette nouvelle version, et on continue et on savoure la destinée pacifique et chronophage de notre Napoléon virtuel. Victoire !
Civilization V chez MacGames (54,99 euros)
– L’aspect addictif
– L’ambiance générale
– Le mode combat
– Trop gourmand en ressources
– Tours parfois très long
– Fonctionnalités absentes
– La nécessité d’avoir Steam