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Sentinel 3 : invasion imminente !

Et non, il n’y a pas que Plants vs. Zombies comme tower defense sur Mac ! La preuve avec Sentinel 3, l’adaptation d’un jeu déjà bien connu des possesseurs d’appareils iOS. La question est de savoir si cette version est aussi réussie que son homologue mobile ?

Yoshi

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Mais où sont passés les deux premiers ?

Si Sentinel arrive sur Mac directement avec le troisième épisode, c’est parce que les deux premiers n’avaient pas laissé un sentiment impérissable aux joueurs. Avec ce dernier volet, Origin8 a atteint l’apogée du tower defense classique sur iOS. Du coup, la sortie de cette version Mac, bien qu’elle n’ait pas été particulièrement remarquée, a fait son petit effet. Reste à savoir si l’arrivée sur grand écran ne lui fait pas prendre l’eau.

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À l’assaut des aliens !

Passons rapidement sur le scénario. Alors qu’auparavant, il fallait se défendre des aliens, les humains ont décidé de se rebeller et d’aller directement régler leurs problèmes sur l’habitat des extraterrestres, autant dire que ça va chauffer. Au final, ça reste du tower defense et il faudra donc par définition se défendre des attaques ennemies qui tentent de détruire les bases installées sur leurs planètes. Mais pour une fois, ça fait plaisir de jouer les méchants qui veulent occire la population adverse !

Comme dans n’importe quel jeu de ce genre qui se respecte, les ennemis empruntent un sentier prédéfini et le but est de disposer des tourelles sur le chemin afin de les empêcher d’atteindre le leur (de but, je précise). À chaque ennemi tué, vous récupérez de l’argent qui sert soit à disposer de nouvelles tourelles, soit à améliorer celles déjà posées, jusqu’à trois niveaux supplémentaires de puissances et / ou de portée.

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Par contre, il est impossible de déplacer une unité. Du coup, pour cela, il faudra la revendre puis en replacer une nouvelle, ce qui vous aura bien sûr fait perdre de l’argent au passage. Il va donc falloir être stratégique, d’autant que comme vous allez le voir juste après, le jeu regorge de petites subtilités… Pour défendre votre QG, le jeu vous propose un arsenal de base assez complet, allant du laser à la bombe en passant par le sniper. Chaque unité dispose de sa force de frappe mais ne sont parfois efficaces que sur certains types d’ennemis : il va donc falloir faire des concessions. Autant dire qu’il y a de quoi faire, bien qu’il faudra quasiment tout débloquer, nous y reviendrons plus tard.

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Protection maximale

Pour vous protéger, il y a aussi d’autres choses, à commencer par une ou plusieurs barrières disposées sur la route et qui serviront à agglutiner tous les aliens juste devant. D’où l’utilité de placer des tourelles à proximité. L’autre petite amélioration, c’est la présence d’attaques appelées « Sentinel weapons » (désolé, le jeu n’est qu’en anglais) qui feront bien des dégâts dans les rangs adverses et qui, contrairement au reste ne se payent pas mais se rechargent avec le temps. On retrouvera entre autre les classiques missiles mais aussi l’attaque au napalm. Et oui, on ne rigole pas avec les extraterrestres ! Et pour finir, il est également possible d’acheter de petits drones qui serviront soit à collecter de l’argent, soit à réparer les barrières.

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Mais la principale différenciation de Sentinel 3 par-rapport aux cadors du genre, c’est la présence d’un gros mecha bien sympathique appelé le Commander, disposant de sa propre barre de vie (il est aussi réparable par les drones) et augmentant notamment le moral et donc l’efficacité des troupes aux alentours. Lui aussi est placé juste devant les barrières afin d’être utilisé astucieusement. Il est d’ailleurs possible de changer sa position via un petit bouton situé en bas à droite. Au final, cela consiste à choisir devant quelle barrière le mettre vu qu’il n’est malheureusement pas possible de le déplacer librement. Autant c’est assez compréhensible sur un appareil mobile, autant sur Mac avec la présence du clavier, ça aurait largement pu être possible.

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Et d’ailleurs, en parlant de jouabilité, absolument tout se joue à la souris, ce qui est confortable pour un tower defense. Qu’il s’agisse de glisser de nouvelles unités sur le champ de bataille, où de les améliorer, un simple clic suffit. Là aussi, le clavier aurait été très pratique pour assigner quelques raccourcis aux attaques Sentinel, dommage que cette petite amélioration n’ait pas été intégrée.

Upgrade ta puissance !

En plus de tout cela, le jeu ne lésine pas sur les à-côtés. Après chaque bataille, qu’elle soit remportée ou non, vous remportez des crédits ainsi que de l’expérience et si vous jouez en Campagne, de nouvelles cartes en mode Infini et / ou une nouvelle arme. Ce petit aspect jeu de rôle est très plaisant et permet de rompre la monotonie des niveaux en réfléchissant à la façon d’utiliser tout cela. L’expérience sera attribuée à votre Commander, qui à chaque niveau, gagnera des points à attribuer dans ses capacités, que ce soit sa barre de vie ou sa puissance. N’oublions pas non plus le déblocage de nouvelles aptitudes pour votre robot, telles que la possibilité de réparer les barrières ou de nouvelles attaques. Mais réjouissez-vous, débloquer tout cela ne suffira pas, il faudra ensuite les payer avec les crédits. Et il en va de même avec les tourelles et les armes Sentinel.

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Si celles-ci se débloquent définitivement dès qu’elles sont gagnées, vous ne pourrez en revanche pas les utiliser sans une petite contrepartie, car le nombre de slots disponibles pour les armes est limité. Pour ajouter votre nouvelle arme, il faudra soit en supprimer une ancienne, soit payer un nouveau slot. Et d’ailleurs, s’il y a dix tourelles et huit armes Sentinel, vous ne pourrez en utiliser au maximum que huit et cinq sur chaque niveau. Encore un aspect stratégique supplémentaire bien pensé.

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Allons vite conquérir cette belle planète !

Graphiquement, le jeu est vraiment réussi. Malgré une vue de haut, des décors et animations en 2D, le jeu s’en tire admirablement, même lorsqu’on zoome (ce qui est possible d’un petit coup de molette de souris). Une mention très spéciale pour les gros rayons lasers qui dépotent avec de magnifiques effets de lumière. Les environnements sont assez variés, que ce soit au niveau des couleurs ou du relief. Il faut savoir que le relief influe sur le placement des unités : les tourelles ne peuvent pas être placées n’importe où, mais seulement sur les endroits plats. Il est d’ailleurs un peu dommage que l’aspect 2D de tout cela empêche de se rendre compte aisément du relief des cartes.

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Pour le contenu, on a droit à trois modes différents. Tout d’abord, le mode Campagne vous emportera tout au long des vingt niveaux qui le composent, sachant que le nombre de cartes est un peu plus faible (précisément quatorze), tout simplement car certaines missions se déroulent sur la même carte. On trouvera aussi un mode Infini (les cartes se débloquent dans ce mode une fois faites en mode Campagne) ainsi qu’un mode Classique où vos armes seront attribuées par défaut, même si vous ne les avez pas encore débloqué, ce qui constitue une bonne façon se s’amuser immédiatement. Le mode classique est lui-même divisé en deux style, Assaut et Endurance qui correspondent soit à un nombre de tours défini soit à des vagues d’ennemis infinies.

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À partir se là, se pose automatiquement le problème de la durée de vie. Chaque partie est assez longue (comptez environ dix minutes), même s’il est possible d’accélérer la vitesse du jeu, je trouve personnellement que même dans ce cas, ça ne va pas assez vite. La difficulté peut être placée à quatre niveaux différents et il n’est déjà pas évident de ne pas se prendre de dégât au mode de difficulté le plus bas. En tout cas, tout le monde pourra apprécier Sentinel 3 à sa façon, que ce soit avec les défaites répétées ou une facilité déconcertante. En tout cas, on reviendra souvent à ce jeu pour faire une petite carte supplémentaire et de là, on aura du mal à s’en détacher…

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Côté musical, ça ne plaira pas à tout le monde mais je trouve la musique de l’intro et de l’écran-titre particulièrement réussie, instaurant une ambiance oppressante qui même si elle ne colle pas avec l’univers du jeu, est tout de même bien sympathique. Au cours des niveaux, on a plutôt droit à une musique entraînante mais vraiment très répétitive quand on l’entend en boucle pendant dix minutes.

Quoi de neuf sous le soleil des aliens ?

Le problème, c’est que cette version sur Mac n’apporte rien de bien nouveau par rapport à celle disponible sur les appareils mobiles pommés. Il n’y a pas eu besoin de beaucoup de travail sur le portage, tout simplement parce que la souris se substitue aisément au tactile pour un tower defense. Le pointeur de la souris ne fait que remplacer le doigt et ça se ressent notamment sur l’écran de sélection des niveaux où l’on doit faire glisser les cartes pour choisir sa campagne. À part quelques modifications vraiment mineures comme l’ajout d’un bouton « Quit » à l’écran principal, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Du coup, si vous avez déjà craqué sur l’AppStore, passez votre chemin !

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Conclusion

Sentinel 3 : Homeworld est un excellent jeu. Mais le fait d’avoir exactement le même titre avec le même contenu que sur iPhone et iPad (vu que la version « mobile » est universelle) pour 2,39€ ruine tout de même un peu le rapport qualité/prix. Il n’empêche que si l’on oublie cette petite subtilité, on prend son pied sur ce tower defense classique et original à la fois. Du très bon travail pour Origin8, en attendant un hypothétique quatrième épisode.

Genre : tower defense

Prix : environ 6€

Classification : 9 ans et plus

Disponible : uniquement sur le Mac AppStore

Développeur/Éditeur : Origin8

Téléchargez Sentinel 3 : Homeworld

– Des graphismes soignés.
– La musique oppressante de l’écran-titre.
– Des niveaux de difficulté bien pensés pour l’accessibilité.
– Le Commander, une excellente trouvaille.
– L’aspect jeu de rôle.
– La facilité d’utilisation malgré les nombreuses possibilités.

– Un bête portage iPhone.
– Un peu répétitif quand on a mis notre stratégie en place.
– Juste en anglais.