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Le Test de l’iMac G5 1,8 GHz

La machine dont il avait été question pendant des mois est arrivée à la rédaction. Nous avons pu effectuer un test complet du modèle 17 pouces, doté d’un PowerPC 970 1,8 GHz. Après quelques jours d’utilisation intensive, le bilan est plus que positif. Apple réussit une nouvelle fois son pari, avec son concept du monobloc cuvée 2004…

MacGregor

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« Où est passé l’ordinateur ? »

C’est en ces termes, que la firme de Cupertino a présenté lors de la dernière Apple Expo 2004, le tout nouvel iMac G5. Il portait de surcroît la mention « par les créateurs de l’iPod », comme si Apple essayait de séduire les utilisateurs de son baladeur à succès (ceux de la plate-forme PC) et qui ne possèderaient pas encore de machine frappée d’une pomme.
Mais cet ordinateur n’a certainement pas besoin de tous ces artefacts pour s’imposer, il est tout simplement le Mac idéal pour les budgets « serrés » qui désirent goûter au G5. C’est la première fois que la Pomme propose autant pour si peu… cher ! Hormis son design une nouvelle fois exceptionnel, c’est bel et bien ce rapport qualité prix qui prédomine ainsi que l’intégration du processeur G5 réservé jusque-là, à la gamme dite « professionnelle ».
Alors qu’en est-il des performances lors d’une utilisation « grand public » ? de la carte graphique signée NVIDIA qui n’est pas toute jeune ? c’est ce que je vous propose de découvrir…

Installation, prise en main

Comme d’habitude l’écrin de carton protège bien l’ordinateur qui se trouve niché dans du polystyrène et sous une couche de plastique pour protéger son écran. Une souris, un clavier, une prise d’alimentation, les pochettes de DVD système, de la documentation, des autocollants « pommés », bref la panoplie classique pour toute machine neuve sortant des usines du constructeur.
Nous avons donc reçus un iMac G5 cadencé à 1,8 GHz, doté de 512 Mo de DDR (soit 256 Mo de plus que la configuration standard), d’un lecteur SuperDrive et des options AirPort Extreme – Bluetooth. Le clavier et la souris sont de type « filaire » par contre.
Allez hop, j’appuie sur le bouton Power… BONG !

Récupérer ses données

Une fois en fonctionnement, le Mac va vous demander d’emblée de régler l’heure et si vous désirez transférer vos données (applications, système, comptes, documents divers) de votre ancien Mac. Vous devrez connecter un câble firewire (celui de l’iSight fera très bien l’affaire pour les démunis…) entre les deux machines. Ensuite, démarrer l’ancien Mac en mode « target » (c’est-à-dire Command-T) pour que l’iMac G5 récupère toutes vos données. La procédure est simple tout est expliqué à l’écran.
Pour information j’ai testé cette fonctionnalité, et mes 15,8 Go de données se sont transférées en 33 minutes sur le nouvel ordinateur. Bluffant, pratique et forcément indispensable désormais pour celui qui connaît cette application ! quel confort d’utilisation…
Je me retrouve donc avec mes « anciennes habitudes » et mon iMac devient immédiatement opérationnel. Si vous avez un modèle de modem ADSL USB, vous devrez réinstaller les pilotes pour ce périphérique réseau par contre. Pour un modèle Ethernet, ce n’est pas la peine bien évidemment.

Les tests purs

Pour ce test des performances « au quotidien », nous avons utilisés différents iMac G4 encore en circulation dans notre rédaction. Les modèles sont les suivants et les test sont :
* iMac G4 1 GHz – 768 Mo – HD 7200 trs/mn
* iMac G4 800 MHz – 768 Mo – HD 5400 trs/mn
* iMac G4 700 MHz – 640 Mo – HD 5400 trs/mn

* l’excution du filtre Photoshop Plomb en fusion sur une image de 60 Mo composée de 2 calques de 30 Mo chacun
* la compression en .zip d’un dossier de 120 Mo contenant des sous-dossiers et des images JPEG
* l’encodage d’un fichier AIFF de 54 Mo en AAC dans iTunes 4

Et nos résultats sont sans appel, l’intégration d’un processeur G5 fait des merveilles, il fallait s’en douter. Non seulement il rend plus fluide et plus rapide les actions répétitives et quotidiennes (ouvertures de dossier, scroll sous Safari, vider sa corbeille, etc) mais le processeur permet de travailler plus rapidement sur ses applications fétiches. Vivement l’intégration de ce processeur « miracle » dans nos machines nomades !

Mac Script Photoshop Compression Encodage AAC
PWM G5 bi 1,8 GHz 37 sec 26 sec 14 sec
iMac G5 1,8 GHz 39 sec 40 sec 15 sec
iMac G4 1 GHz 1min 02 1min 02 38 sec
iMac G4 800 MHz 1min 30 1min 29 55 sec
iMac G4 700 MHz 1min 41 1min 34 1min 21

L’iMac G5 par exemple, encode un fichier audio 5,4 fois plus rapidement, que le modèle iMac G4 700 MHz… Et vous remarquerez qu’il n’a rien à envier à son « grand frère » qui lui est doté de deux cerveaux à base de G5, cadencés à la même fréquence.

Les jeux vidéos

Vous le savez, la rédaction s’est passionnée dernièrement pour le titre Call of Duty qui est un excellent jeu vidéo pour Mac OS X en français. J’ai donc tout naturellement installé ce DVD ludique sur l’
iMac G5. J’ai également installé Jedi Knight « Jedi Academy » puis la version Unreal Tournament 2004.
Dans ces trois cas de figure, j’ai choisi des options élevées (pour les détails/textures, l’éjection de douilles, la diversité des ennemis, etc) et le mode 1024×768 pour la résolution d’écran (exactement comme sur mon PowerBook G4 1,33 GHz, en fait pour me faire une idée objective).
Et bien le résultat est très bon. Je joue de façon aussi rapide et fluide qu’avec le processeur graphique ATI Radeon Mobility 9700 qui est intégré dans mon nomade. Le NVIDIA GeForce FX 5200 Ultra et ses 64 Mo de mémoire DDR SDRAM sont à l’aise, malgré une carrière déjà avancée (1 an et 1/2 d’existence).

Je ne vous cache pas ma déception lorsque j’ai appris à l’Apple Expo 2004, que la carte graphique choisie par Apple était le GeForce FX 5200. Une carte vidéo qui ne fait pas partie des modèles récents sortis par NVIDIA. Mais ce test m’a ôté ces premiers doutes, il n’y a donc aucun souci pour jouer confortablement. Ouf ! bien évidemment que j’aurais préféré une carte beaucoup plus récente, mais vu que cela ne pose pas de problèmes « en live », ce n’est donc pas si grave.
Pour les futurs titre qui demanderont encore plus de puissance… il y aura peut-être quelques soucis. Et puis, je vais avoir le même problème avec mon PowerBook G4, qui à l’instar de l’iMac G5 ne permet pas (encore… ?) une mise à niveau de sa carte graphique. La prochaine révolution graphique pourrait être cette possibilité de changer de carte graphique quel que soit l’ordinateur…? c’est une piste suivie par certains, dont fait partie NVIDIA.—–

Et le « design » dans tout ça…?

C’est vrai que l’on a l’impression de n’avoir qu’un écran et sûrement pas une mécanique sophistiquée sous le capot qui va nous permettre de créer ou de s’amuser, de graver des DVD ou encore d’écrire des courriels.
Aucun défaut n’est à déplorer sur cet « iMac 3ème génération » (au niveau du design). Les lignes sont parfaites, le pied qui sert de support est solide et le maniement de l’écran aisé. Son prix agressif n’a pas été cause de reniements qualitatifs par la Pomme. Une nouvelle fois les équipes de Cupertino sous la direction de Mister IVE, ont effectué du beau travail d’intégration continuant d’enfoncer le clou dans un domaine cher à Steven Jobs : rendre la technologie invisible pour un confort d’utilisation et se concentrer uniquement sur la création.

Quant à l’ouverture du capot pour effectuer un rajout de mémoire ou d’une carte AirPort Extreme si votre iMac n’en était pas doté à l’origine, c’est très facile. Vous démontez trois vis, vous soulevez le capot arrière et vous voilà « inside » votre ordinateur ! cette opération prend exactement moins d’une minute. Encore une fois, la firme de Cupertino nous propose une simplicité d’utilisation ahurissante, un exemple d’intégration parfaite. Du beau travail !

Et le bruit…?
Soyons clairs : ce Mac ne fait pas de bruit ! enfin, dans un environnement classique en journée (au bureau en plein centre ville), vous n’entendrez rien. Et pourtant, le monobloc émet un « petit » sifflement léger du au travail de ses ventilateurs pour refroidir le G5. Vous ne l’entendrez que dans un environnement très calme, la nuit par exemple à votre domicile. Mais il se fait vite oublier, c’est vous dire la faible intensité…
À ce titre je peux donc vous dire que ce Mac est bien « silencieux », et son sifflement est comme enrobé de « velours ». L’utilisation du disque dur et du SuperDrive ne fait pas augmenter de façon conséquente ce sifflement normal de fonctionnement.
Quant aux haut-parleurs, ils ne sont pas excellents. Le son est médiocre et loin d’être aussi « bon » qu’avec son prédécesseur qui embarquait des enceintes en forme de boules, permettant d’écouter sa collection de AAC immédiatement.

J’ai poussé le vice à placer l’iMac G5 à côté de mon PowerBook G4 « aluminium » à 23h00 chez moi, lorsque toute la France dort. Et là, je l’avoue, le monobloc fait un tout petit peu plus de bruit que le nomade…;-)

Donc je résume : le son est « passable » et la machine « silencieuse ».

Conclusion

Que dire de plus ? cet ordinateur est enfin le premier ordinateur réellement « grand public » qui n’a pas à rougir en terme de performances et d’équipements face à la gamme professionnelle des PowerMacs. Il constitue même à mon sens une sérieuse alternative à l’achat d’un PowerMacintosh G5 entrée de gamme. Tout le monde n’a vraiment pas besoin d’un « bipro » pour s’amuser…
Son prix est agressif, réellement agressif, pour la première fois. Je vous rappelle pour l’anecdote, qu’en juillet 1998 le premier iMac G3 233 MHz, coûtait la bagatelle de 1500 €; soit 100 € de plus ! que l’entrée de gamme actuelle à base de G5.
Une fois de plus la Pomme introduit un ordinateur au design surprenant qui met en valeur la « torsion made in Apple » faite aux diverses technologie; pour les forcer à rentrer dans un moniteur sans utiliser de « forceps ».

Force est de constater que le CEO a enfin fait un effort et Apple de nous proposer une machine au design extraordinaire à un prix plus que correct permettant de plus un début de « démocratisation » du G5. Vous « en aurez » pour votre argent, vous pouvez me faire confiance.

Et les performances, avec ce nouvel opus, sont vraiment au rendez-vous ce qui ne gâche rien. Alors avant de décorer le sapin, vous devriez faire un tour sur l’Apple Store car l’iMac G5 vaut vraiment la peine d’être pris en compte avant tout renouvellement de Macintosh dit de bureau…

– le design, la qualité de fabrication
– le processeur G5, les performances
– le concept et le pied support
– excellent rapport qualité prix
– le silence (pas total, mais bruit très léger)

– la mesquinerie « classique » de la quantité de mémoire en standard (256 Mo)
– la carte graphique « âgée »
– la qualité « passable » des enceintes intégrées