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Angry Birds vs Sonic : rapide ou dangereux ?

Ils sont peu nombreux les jeux à se prévaloir d’avoir créé une catégorie à part entière. C’est le cas de Mario Kart, qui a initié la mode durable des simulations de kart !

iMike

Publié le

 

Par

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Tout studio qui possède ne serait-ce que le début d’une franchise se doit de la décliner sous la forme d’un jeu de kart. Une obligation qui a évidemment frappé l’ex-grand rival de Nintendo, Sega, qui s’est lancé très tôt sur ce créneau avec comme tête de pont son héros fétiche, Sonic. Pour Rovio, c’est évidemment beaucoup plus récent. L’éditeur d’Angry Birds souhaite décliner l’univers de ses piafs en colère dans plusieurs genres de jeux et le kart semble être l’adaptation la plus évidente pour commencer.

Angry Birds Go : à fond sur les micro-paiements

Angry Birds Go n’est pas qu’un petit jeu de kart estampillé Angry Birds. Le titre a bien du mal à masquer les grandes ambitions de Rovio ; non seulement s’agit-il du premier titre à mettre en scène son bestiaire ailleurs que dans un jeu de destruction, mais encore Go est-il aussi la première tentative purement freemium du studio finlandais, et pensée comme telle. Rovio a fait part de son envie, non seulement de multiplier les jeux basés sur l’univers Angry Birds, mais aussi d’embrasser complètement le modèle free to play : le téléchargement est gratuit, mais tout le reste ou presque est payant.

Il va falloir s’y habituer, que cela plaise ou non : les autres titres Rovio seront frappés de la même engeance. Après tout, pourquoi pas, puisque le joueur sans le sou aura tout de même la possibilité de tester les jeux sans bourse délier, mais il faut savoir où placer le curseur du freemium – et Rovio s’est planté dans les grandes largeurs avec Angry Birds Go, qui montre au passage que derrière le sympathique éditeur, se cachait un esprit particulièrement avide. Car comment qualifier autrement le prix de certains karts (45 euros pour le plus haut de gamme !) dans le jeu ?


Jeu de plateau, figurines : les joies du merchandising à outrance.

Et pourtant, les premiers instants sont plutôt convaincants. La réalisation, plutôt soignée, les contrôles simples et efficaces, le circuit et les péripéties dévoilent un jeu bien fichu et bien dans l’esprit Angry Birds, humour y compris. Mais on réalise bien vite que le titre est très répétitif et que l’hydre des micro-paiements débarque bien vite. Car figurez-vous qu’au bout d’un certain nombre de courses notre oiseau pilote est trop fatigué ! Du coup, il faut soit accepter de poireauter 20 longues minutes, ou accepter de payer pour que l’énergie du piaf soit régénérée en un instant.

Une autre manière de continuer à jouer est de débloquer de nouveaux oiseaux, qui se trouvent être les boss à combattre entre chaque circuit. C’est seulement très long et très pénible : non seulement chaque chapitre ne compte effectivement qu’un seul circuit, mais encore faudra t-il le parcourir sans cesse pour récupérer le maximum de pièces, synonymes d’améliorations pour son kart. On sait qu’Angry Birds Go touche le fond quand on voit que les bonus sont sponsorisés par de vraies marques ! L’avenir de Rovio sent mauvais.

Sonic sur la piste du carton

L’affaire est bien différente du côté de Sega. Sonic & SEGA All-Stars Racing Transformed (SSASRT pour les intimes et les fainéants) ne sort pas de n’importe où : l’éditeur avait déjà livré en 2011 ce qui était resté longtemps comme le meilleur jeu de kart sur iOS (Sonic & SEGA All-Stars Racing, oui, on aime les noms longs chez Sega). Le studio pouvait donc s’appuyer sur cette expérience pour SSASRT, qui reprend la couronne de son prédécesseur.

Ce Sonic Kart se montre en effet d’une richesse assez incroyable, multipliant les pilotes célèbres de l’univers de Sega à débloquer. Les circuits sont absolument délirants et d’autant plus intéressants à explorer que le kart se transforme au fil des tronçons : voiture donc, mais aussi hors-bord et avion, chacun nécessitant un pilotage spécifique et donc une expérience à chaque fois singulière. Il sera même possible de basculer d’un véhicule à un autre en cours de route, même quand le tronçon ne s’y prête pas.

Le jeu offre deux types de mode solo : une campagne traditionnelle et un championnat (trois courses par série). Ce dernier comporte les habituelles mais toujours agréables courses spéciales, de type contre la montre par exemple. Un mode multi complète le tout, en local ou via Game Center. Mais c’est la conduite très arcade qui offrira son comptant de fun au joueur en manque. Tout a été pensé pour multiplier les drifts sur l’épingle, avec un bouton dédié à maîtriser (c’est très rapide) qui permet d’activer un turbo à la sortie du virage.

Le seul aspect un peu pénible de SSASRT (surtout pour un jeu tarifé 4,49 euros…) est la présence de micro-transactions. Qu’on se rassure, celles-ci n’ont rien d’obligatoire, car il est possible de s’en sortir avec ses seules capacités de pilotage. Tout le contenu du jeu, des karts aux personnages, peut en effet être débloqué en multipliant les bonnes courses. Et comme le jeu est un plaisir de tous les instants, vous aurez deviné vers qui notre coeur balance…

Téléchargez Angry Birds Go

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