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Economie

WSJ et Apple : toujours du n’importe quoi?

Boro

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Une 3e plainte visant les dirigeants d’Apple a été déposée en fin de semaine dernière par un groupe d’actionnaires. En cause, l’octroi de 8 millions de stock-options apparemment anti-datées, pouvant avoir donné lieu à des avantages indus et faussé les comptes de la société comme Apple en avait elle-même fait part dans un nouveau communiqué.

Là où cela devient nettement plus difficile à suivre, c’est que l’agence Reuters relayant le Wall Street Journal se réclamant lui-même de documents destinés à la SEC – l’autorité de tutelle à la bourse – fait état de certaines stocks options octroyées début 2001, à des dates précédant de peu de fortes hausses de l’action : “Le prix d’exercice des options correspondait au dernier cours de l’action le 17 janvier 2001. Après la clôture ce jour-là, Apple avait publié des résultats trimestriels qui avaient enthousiasmé certains analystes parce que le groupe avait fortement réduit ses stocks d’ordinateurs chez les distributeurs, poursuit le WSJ.
Le titre avait bondi de 11% la séance suivante, permettant aux dirigeants de réaliser un bénéfice immédiat de 7,5 millions de dollars sur le papier, précise l’article.

Vérification faite, Apple avait émis le 5 décembre 2000 un “profit warning” pour son 1e trimestre 2001, avec des pertes attendue entre 225 et 250 millions de dollars pour un chiffre d’affaires autour du milliard. En fait de “résultats enthousiasmants“, Cupertino avait fait état le 17 janvier suivant de pertes de 195 millions de dollars, fait rarissime dans la nouvelle ère de Steve Jobs, celui-ci déclarant dans le communiqué de presse que sa société avait dû avaler “une potion amère“… L’action qui avait décroché une première fois en décembre – en pleine bulle spéculative des dotcoms – avait une nouvelle fois chuté à l’automne 2001, avant de mettre plusieurs années à trouver une valeur plus conforme au potentiel de la société, à la faveur de l’iPodmania…

Si faute il y a eu, ce n’est donc pas de ce côté-là et vous l’aurez compris, on aime toujours autant le Wall Street Journal ici… :langue