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Prospective

La stratégie Boot Camp

La métaphore semble limpide, et ostensiblement militaire : avec Boot Camp, le Mac fait ses classes en vue de la reprise des parts de marché perdues. La “mère de toutes les batailles” a-t-elle déjà commencé?

Boro

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Ceux qui avaient pu regretter l’absence de célébration de la part de la marque pour son 30e anniversaire ont de quoi se réjouir : le 5 avril 2006 restera peut-être dans la jeune Histoire de la Micro-Informatique comme une date importante. 10 mois après avoir annoncé qu’Apple non seulement faisait le choix de l’architecture x86 – mais surtout rejoignait Intel avec armes et bagages – et quelques semaines à peine après avoir effectivement franchi le Rubicon, Steve Jobs a-t-il commencé à placer son dispositif en ordre de bataille pour essayer de regagner le terrain perdu pendant la première moitié de la décennie… et pourquoi pas en conquérir davantage ? Ou est-il une fois de plus en train de brouiller les cartes? Que l’offensive maintes fois prophétisée depuis le retour de Jobs aux commandes de Cupertino voici bientôt 10 ans, celui-ci utilise comme à son habitude le “brouillard de guerre” avec une habileté machiavélique.

Outre le coup de pied dans la fourmilière médiatique qu’a suscitée l’annonce proprement dite (voir la dépêche du 7 avril), et qui a vu de nouveau Apple en bonne place au sommaire des 20h et de la presse généraliste, les stratèges es marketing de Cupertino se sont payé le luxe de mettre la pression sur les États-Majors de leurs concurrents directs en baptisant (provisoirement) Boot Camp – c’est-à-dire le camp d’entraînement où se forment les recrues – la version bêta du programme-maison qui permet non seulement de “booter” (démarrer en bon franglais) au choix les nouveaux Macs Intel soit sur OS X, soit sur Windows XP… et en annonçant dès à présent que celle-ci ferait partie de façon définitive du prochain opus d’OS X, le fameux système d’exploitation qui fait tant saliver la clientèle des PC… et certains de leurs fabricants !

une réelle nouveauté?

S’il faut continuer à filer la métaphore, il ne s’agit pourtant au mieux que d’une première tête de pont, et la “mère de toutes les batailles” qu’attendent depuis des années les aficionados les plus transis est loin d’avoir commencé : les éléments les plus importants de son corps de manœuvre – les Macs professionnels, que la prochaine génération soit baptisée MacPower Pro ou continue de s’appeler PowerMac – ne seront pas en place avant probablement la mi-août, en même temps que la première version provisoire d’OS X 10.5 Leopard proposée aux développeurs.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que des Macs vont très officiellement faire tourner Windows : à partir de la mi-1994 et pour quelques mois, certains modèles de Quadra et de Performa selon la terminologie de la pétaudière que pouvait représenter la gamme d’Apple à l’époque embarqueront de façon éphémère quelques cartes-mères x86, de manière à pouvoir faire cohabiter les 2 systèmes sur la même machine. Avec un certain succès, se souviennent certains programmeurs qui avaient tenté l’aventure.

Mais pour comprendre la portée de la situation actuelle, il est nécessaire de revenir quelques années en arrière. Oh pas très loin…

Darwin, ou “L’évolution des espèces”

Nous sommes en… 1985, Deer Park Road sur les collines de Palo-Alto. Steve Jobs vient quitter Apple avec un paquet de millions, pour fonder avec 5 autres transfuges de Cupertino et 2 autres complices une nouvelle société, pour une nouvelle fois “changer le monde“. NeXT Inc, bientôt rebaptisée en NeXT Computers Inc est supposée créer les ordinateurs les plus performants de la planète. Elle réussira bien à les concevoir et à les fabriquer, mais malheureusement pas à les vendre. Poutant un certain nombre d’avancées très importantes développées chez NeXT pendant les 11 années qui vont suivre vont servir de base non seulement aux principales caractéristiques d’OS X tel que que nous le connaissons depuis maintenant 7 ans le mois dernier, mais également aux petites surprises que Steve sort maintenant régulièrement de son chapeau depuis l’annonce du passage à l’architecture Intel lors de la WWDC de juin 2005.

Dès 1985, NeXT et Adobe commencent à travailler ensemble sur un nouveau système d’affichage à l’écran basé sur Postscript. C’est en s’inspirant de Display Postscript que les développeurs en charge de Mac OS X vont élaborer Quartz, le système actuel de fenêtrage, en le faisant reposer cette fois sur le format PDF du même Adobe, ré-interprété.—–

de Motorola…

En janvier 1988, Avie Tevanian qui a co-développé dans le cadre de son Master, puis de sa thèse le micro noyau MACH à Carnegie Mellon University rejoint NeXT. C’est sur le micro-noyau MACH que va reposer le futur système d’exploitation NeXTSTEP, sur lequel va lui-même s’appuyer le système UNIX FreeBSD. Dans le même temps où il est développé pour le processeur 68030 Motorola du fameux NeXTCube, NeXTSTEP s’appuie sur les caractéristiques véritablement crossplatform du micro-noyau MACH 2.5 pour développer en parallèle une version destinée à la plate-forme x86 des PC… I.B.M. investit alors 60 millions de dollars sur la version 0.8 de l’OS, en échange d’une option sur la version 1.0, qu’elle n’utilisera pas. Lorsqu’il s’agira de renégocier les droits d’utilisation de la version suivante en 1990, Bill Lowe – le père de l’IBM PC – qui était en charge des négociations chez IBM avait quitté Big Blue pour Xerox, et son successeur ne donna pas suite à un premier tour de table.

Avec des machines très avance – c’est un NeXT Cube qui sera notamment le 1e serveur internet de l’Histoire sur le bureau de Tim Berners-Lee en 1991, tout comme Nexus sera le 1e navigateur Wysiwyg – mais qui se vendent mal parce que chères pour un marché de la recherche ou de l’université toujours au bout d’une ligne de crédit, la réflexion sur la diversification du modèle industriel de NeXT progresse. Malgré la montée en puissance de NeXTSTEP, avec la version 2.0 en 1990, puis 3.0 en 1992 (voir la chronique du 31 janvier 2005), et l’arrivée de machines plus puissantes basées sur le processeur Motorola 68040, les ventes ne décollent pas. Dès 1992, le portage de NeXTSTEP sur d’autres architectures que le 68x a d’ores et déjà commencé, alors que la transition du hardware vers le processeur RISC PowerPC est envisagée.

… à Intel

Mai 1993, NeXTSTEP 3.1 est présentée, avec une version baptisée NeXTSTEP 486 : elle est la première à tourner sur un ordinateur autre qu’une machine estampillée NeXT. Avec l’abandon de la fabrication de “boîtes” signées NeXT, en octobre 1993 NeXT Computeurs devient NeXT Software Inc : jusqu’en décembre 1996 et le rachat de NeXT par Apple, seront successivement mis à disposition NeXTP pour Hewlett Packard (PA-Risc) et Sun Microsystems (SPARC).

La collaboration avec Sun va également déboucher sur le projet OPENSTEP, qui vise à couper le cordon de NeXTSTEP avec le micronoyau Mach et FreeBSD sur lequel il reposait : il peut à la fois fonctionner comme un système d’exploitation ordinaire, c’est alors l’équivalent de NeXTSTEP 4.0, ou comme une couche supplémentaire par dessus un OS comme Windows ou Solaris. La version spécifique dont les premiers éléments seront développés pour Apple en l’espace de 3 mois à peine sera baptisée Rhapsody, et c’est elle qui donnera naissance à Mac OS X.

… et Microsoft Windows !

En 1989, Bertrand Serlet est venu rejoindre Avie Tevanian, avec qui il a participé au développement de NeXTSTEP et notamment son espace de travail, ainsi que le développement des volets Web et Java de l’OS. Mais surtout, c’est lui qui va s’occuper des API (Application Program Interface) d’OpenStep : tout naturellement, il va hériter de la responsabilité de Rhapsody. Le projet est passé à la postérité comme l’embryon du système que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de Mac OS X.

En réalité, l’ensemble des API d’OpenStep est regroupé indépendamment de la plate-forme qui l’accueille, sous le nom de Yellow Box. Celle-ci est à la disposition des développeurs dès la WWDC de mai 97, et permet de faire tourner l’embryon d’OS sur plate-forme PowerPC ou Intel, mais également sur Windows 95 et NT ou Mac OS 8, comme une couche supplémentaire ! Le premier jour de la WWDC 1997, les participants ont pu assister à une démo de Rhapsody tournant sur NT…

En exergue de sa couverture de la WWDC`97 pour Stepwise, Scott Aguish note le 13 mai qu’ Apple a centré son intérêt sur les problématiques trans-plate-forme, et l’a manifesté très clairement aujourd’hui. L’année suivante, lors de la WWDC`98 Apple annonce qu’elle ne supporterait plus Mac OS X pour d’autre plate-forme que le PowerPC G3. Le même Scott Anguish note le 19 mai un prophétique “je veux souligner à nouveau qu’Apple s’est investie dans la Yellow Box pour Windows sur le long terme. DR2 [NDLR : Developer Release 2, la version intermédiaire de Rhapsody pour les développeurs] fonctionne sur la beta de Windows 98, et il y a dans les labos des versions qui tournent sur des beta de NT 5.0“. Apple vient d’annoncer officiellement sa stratégie OS X. Le dimanche 17 mai 1998, jour du coup d’envoi de ladite WWDC, se tenait une session de “mise en jambes” pour les débutants sur Yellow Box baptisée… Boot Camp!

Que s’est-il passé entre les 2 Boot Camps, à 7 années d’intervalle?—–

La stratégie d’Apple : la bio-diversité ou “une poire pour la soif”

On l’a vu, l’émergence de Mac OS X est loin de s’être faite de façon linéaire : la Yellow Box pour PowerPC développée en quelques semaines à peine et qui allait donner naissance à Mac OS X après la phase de chrysalide connue sous le nom de Rhapsody a été précédée d’autres versions, capables d’évoluer dans un environnement différent. Ces “ancêtres”, les versions de NEXTSTEP étaient vendues dans des boîtes de couleurs différentes, en fonction du matériel auquel elles étaient destinées : NEXTSTEP pour NeXT dans une boîte noire, en référence bien entendu au Cube, NEXTSTEP pour Intel dans une boîte blanche, NEXTSTEP pour PA-RISC sans une boîte verte et NEXTSTEP pour SPARC dans une boîte jaune.

Après le rachat de NeXT par Apple, la dénomination des environnement par “boxes” de couleurs va se poursuivre, avec des couleurs différentes. Par commodité ou pour brouiller les cartes? Sans doute un peu des 2. Yellow Box sera donc le futur OS X, tandis que les évolutions “normales” de Mac OS, numérotées 8, puis 9 permettront de patienter. Développées sous le nom de Blue Box, leur ultime descendant numéroté OS 9.2 permettra d’assurer la transition avec OS X, grâce à la virtualisation sous le nom de Classic. Et
comme dans les bonnes histoires de crypto-zoologie, va disparaître et apparaître régulièrement dans les colonnes des sites de rumeurs sous le nom de Red Box la possibilité de faire tourner un environnement Windows “par dessus” Mac OS X, virtualisé à la manière de Classic… ou émulé comme Virtual PC de feu Connectix phagocyté par Microsoft,.

Quant à la version de Mac OS X qui fait actuellement les beaux jours des utilisateurs de MacIntel, il s’agit en fait d’une évolution de la Yellow Box connue sous le nom de projet Marklar, et développée en parallèle pour l’architecture x86, une petite douzaine d’ingénieurs Apple ayant eu pour mission de compiler en toute discrétion des années durant une version x86, chaque fois que sortait une itération de Mac OS X pour PowerPC. Juste au cas où…

Darwin et l’évolution ou… Mendel et la génétique?

Avec le lancement d’OS X 10.3 Panther fin 2003, apparaît un nouveau sous-titre : “L’évolution des espèces“. Il ne s’agit alors que d’une formule marketing – ou du moins le croit-on – destinée à frapper les esprits et attirer l’attention sur la capacité de l’OS d’Apple de monter en puissance et d’intégrer rapidement des fonctionnalités nouvelles, quand Windows XP n’a pas bougé depuis sa création en 2001.

Or il n’en est rien, ou plutôt on l’a vu : cela va bien au delà ; Mac OS X a gardé tout au long de sa genèse un certain nombre de caractéristiques qui vont être mises à profit lorsque les circonstances vont l’exiger. Ce n’est pas seulement le patrimoine de l’espèce (de l’OS) qui “mute” au fur et à mesure qu’il gagne en complexité en se “reproduisant” de version en version, ce sont certains “gènes”, présents dès l’origine qui vont trouver à s’exprimer sous la pression du milieu.

Le noyau Mach 2.5 sur lequel NeXTSTEP était basé a en effet évolué ; il a même “muté” puisque le noyau XNU, baptisé Darwin, sur lequel repose à l’heure actuelle Mac OS X est en fait un véritable “croisement” entre un noyau MACH numéroté 3.0 et FreeBSD. Et depuis Tiger, OS supporte même les API de portabilité entre UNIX et System V, l’autre famille d’UNIX à laquelle appartiennent Linux et Solaris, ce qui lui permet d’en faire tourner les applications Open Source interfacée grâce à X11 si facilement. OS X va-t’il pousser plus loin sa mutation en adoptant ZFS, le tout dernier système de fichiers de Solaris codé sur 128-bit dans Leopard? La rumeur en court sur le net depuis quelques semaines.—–

Alors, quid de BootCamp dans la stratégie Apple ?

On le voit, l’arrivée de Windows sur des machines Apple est tout sauf un coup de tête ou même un coup de dés, et – comme à chaque fois avec Cupertino serait-on tenté de dire – les grilles de lecture sont multiples. Et ce n’est pas la première fois que Windows fonctionne sur Mac, avec la bénédiction d’Apple : depuis le rachat de Connectix par Microsoft les 2 sociétés ont largement communiqué sur leur coopération, particulièrement sur ce sujet-là depuis l’annonce du second partenariat entre Redmond et Cupertino en janvier dernier.

Même si la Pomme est dans une logique de compétition vis-à-vis du monde PC, sa communication actuelle repose davantage sur une thématique de coopération et de collaboration harmonieuse entre les ordinateurs utilisant les deux systèmes… même s’il est bien entendu que ce sont les machines à la Pomme qui sont à la fois les plus stables, les plus sûres et les plus agréables à utiliser ! Steve Jobs, qui aura bientôt mis dix années à reconstruire une image d’Apple plus fiable – et peut-être encore davantage innovante qu’auparavant – en même temps qu’il se forgeait une aura de capitaine d’industrie tout autant que de visionnaire technologique, n’est sûrement pas prêt à mettre en péril les vingt années de labeur à la tête de NeXT puis à celle d’Apple pour tout risquer sur un désir immature de revanche immédiate… même s’il n’a sûrement pas renoncé pour autant à prouver que sa vision de l’informatique était la bonne ! C’est d’ailleurs d’avantage en opposition avec les dirigeants de Cupertino que de ceux de Redmond que Jobs a pu se “reconstruire” avec NeXT, après avoir quitté Apple…

On a souvent comparé Steve Jobs ici à un joueur d’échecs, ou bien à un artiste du bonneteau. Le stratège continue à pousser ses pièces sur l’échiquier : après les faux espoirs du PowerPC G4 puis du G5, le Core Duo d’Intel lui donne l’occasion de mesurer ses machines à armes égales avec celles de ses concurrents :
• en faisant tourner quasi-officiellement Windows sur ses Macintosh Apple se paie le luxe de mettre la pression sur les fabricants de PC pour qui la difficulté de faire tourner l’OS de Microsoft sur un Mac était jusqu’à présent une police d’assurance ;
• au contraire, c’est une véritable “compatibilité descendante” que BootCamp promet aux aspirants swittchers dans Leopard, en affranchissant les utilisateurs de Windows des coûts de verrouillage pour le cas où ceux-ci seraient enfin décidés à croquer dans la Pomme à belles dents.

Le “buzz marketing”, entre tintamarre et silence radio…

En ce sens Boot Camp n’est qu’un pas supplémentaire dans l’intégration du Mac et d’OS X dans des parcs de machines ou des réseaux très souvent majoritairement constitués de PC sous Windows ou sous Linux… Boot Camp lève un peu plus l’hypothèque de l’hétérogénéité et de la “non-compatibilité” du Mac auprès des responsables IT du monde de l’entreprise, mais aussi de l’Éducation.
Avec un Microsoft de plus en plus largement démonétisé par son incapacité à innover sur le plan des systèmes d’exploitation, le moment est en tous cas bien choisi pour “tremper un doigt de pied pour tester la température”. La mise à disposition de Boot Camp, dans une version beta, permet ainsi d’évaluer l’accueil et les attentes des utilisateurs, avant de décider de l’opportunité de l’étape suivante… en alimentant les conversations tout en s’abstenant soigneusement de communiquer directement sur le sujet. La démarche tient d’ailleurs davantage de l’art de la guerre selon Sun Tzu – en semant le doute chez l’adversaire et en l’obligeant à se positionner par rapport à soi – plutôt que d’un affrontement direct…

Enfin – et peut-être avant tout? – Boot Camp s’adresse par sa thématique martiale à l’aficion de Cupertino, à tous les fidèles qui suivent la Pomme depuis des années et qui vivent à présent un moment de flottement depuis le passage à Intel. Le message qui s’adresse à eux est on ne peut plus clair : “voyez, notre stratégie était la bonne puisque nous pouvons aller chercher les switchers jusque chez eux…

Il n’est pourtant vraisemblablement pas question de se servir d’une quelconque évolution de la “Red Box” “pour “ouvrir la boîte à gifles”, du moins dans l’immédiat. Encore que, avec ce diable de Jobs, qui peut jurer? Mais si confrontation il doit y avoir, celle-ci n’est quand même pas pour tout de suite. Si Jobs et les grognards qui restent autour de lui en décident ainsi, il faudra d’abord qu’Apple soit en mesure d’offrir des machines capables de mettre en œuvre la virtualisation de Windows – mais aussi pourquoi pas d’autres systèmes d’exploitation sur ses serveurs – avec un confort d’utilisation et une expérience utilisateur digne d’elle. Il faudra pour cela que la Pomme ait renoué avec une architecture 64-bit, laquelle lui permettra de nouveau de proposer des machines au delà des 2 Go de mémoire vive de l’architecture Core Duo actuelle : difficile en effet d’imaginer 2 systèmes aussi gourmands en ressource qu’OS X et XP, voire Vista, fonctionner de concert de façon satisfaisante avec 2 Go de RAM. En attendant, nul doute que l’expérience Boot Camp, mais aussi celle de Workstation de Parallels, sont regardées de très près.

L’une des grandes inconnues sera en définitive la réponse des développeurs, et leur volonté de continuer à proposer des applications spécifiquement pour Mac, même il paraît probable que les clients d’Apple – les nouveaux comme les anciens -demandent à continuer de bénéficier du confort de l’environnement de Mac OS X. La pérennité d’une plate-forme Macintosh “sexy” passe aussi avant tout par le développement de son offre logicielle spécifique. Mais qui a dit que le Mac allait perdre son âme avec le passage à Intel? :oeil