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iOS : code UDID interdit pour les devs

iShen

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vie-privee-privacy1.jpg Face à la pression constante des autorités américaines et européennes, Apple semble prendre définitivement le taureau par les cornes pour garantir l’anonymat des informations qui circulent via les applis sous iOS.

Sans prévenir quiconque, mais après avoir modifié sa documentation relative à l’utilisation de l’UDID en août dernier, les petites mains de l’AppStore commencent à rejeter les applications qui s’appuient sur le numéro UDID, un code unique permettant de distinguer un appareil de tous les autres. Ce code ne donne pas à priori d’informations sensibles concernant l’utilisateur, mais , par recoupement, peut servir à tracer les habitudes de celui-ci (après tout, pas besoin de savoir comment s’appelle untel si l’on sait ce qu’il consomme, la publicité peut tout à fait cibler de façon anonyme).

L’éditeur Fluik pousse un cri d’alarme, toutes ses dernières soumissions ayant été rejetées. Selon le développeur, c’est un vrai problème pour la gestion de la publicité pour iOS, ce qui confirme au passage que le “business model” d’Apple se moque bien de ce type de recettes, effectuées de façon parasitaires (dans l’esprit d’Apple), et qui en plus aboutissent souvent à une baisse de qualité des apps, et des atteintes répétées à la vie privée qui peuvent nuire à l’image de marque.

Incidemment, ce tour de vis radical permettra aussi, et on peut penser qu’Apple en est bien conscient, de remettre le “focus” sur les pratiques de Google, qui lui est totalement dépendant des recettes publicitaires et dont les logiciels gratuits sur l’Android Market, très majoritairement, s’appuient sur les tracking d’usages et les remontées d’infos auprès des agences. Une façon de faire d’une pierre deux coups en protégeant de façon nettement plus claire l’anonymat des utilisateurs d’iPhone et d’iPad, et de l’autre, d’avancer un pion qui pourrait clairement menacer le modèle économique de Google.

L’avertissement récent de la commissaire européenne Nellie Kross au sujet des apps Android qui seraient trop intrusives, allant jusqu’à évoquer des mesures de rétorsion, doit résonner aujourd’hui encore plus fort aux oreilles des dirigeants de Google. A pas feutré, c’est peut-être un séisme en cours qui se prépare, qui pourrait obliger dans un proche avenir le n°1 de l’internet à modifier profondément ce qui fait aujourd’hui son coeur de métier.

Apple ne vit pas de la pub, Google oui. Dans ces conditions, difficile de ne voir dans les décisions actuelles que le seul résultat de la pression des instances régulatrices.

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