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Apple : les coulisses de l’«après Steve Jobs»

iShen

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tim_cook-2.jpgÀ l’approche du premier anniversaire de la mort de Steve Jobs, les bilans de l’ère post Jobs commencent à fleurir. Si certains sont de l’ordre de la redite, d’autres apportent leurs lots d’informations nouvelles, comme par exemple le long article de Bloomberg BusinessWeek consacré principalement à la gestion opérée en interne par Tim Cook.

L’on y apprend par exemple que Tim Cook, soucieux d’apporter une continuité dans les affaires d’Apple, s’est appuyé sur ceux qui avaient déjà toute la confiance de Steve Jobs, soit une équipe resserrée de “super dirigeants“, et composée de Scott Forsall, Jony Ive et Phil Schiller. Ce sont maintenant ces hommes qui sont prioritairement en charge des évolutions des produits de la firme, tout comme du choix et du calendrier de sortie de nouveaux produits.

Tim Cook ne sera donc pas un nouveau Sculley, qui s’était essayé à la “vision” d’appareils innovants (comme le Newton par exemple) : il n’y aura donc sans doute pas de changement profond des rôles de chacun, mais l’autonomie des lieutenants directs de Steve Jobs se voit considérablement renforcée.

Mais c’est surtout dans la gestion du départ de Bob Mansfield que Tim Cook aura démontré ses capacités de réactions.

En soi, le départ de Mansfield n’était pas vu à priori comme un vrai problème. Apple gère sa structure hiérarchique de façon à ce que chaque dirigeant de postes clefs ne soit pas totalement indispensable : le départ de Serlet avait été suivi par la promotion naturelle de Federighi, et dans le cas de Mansfield, Riccio était pressenti pour prendre la succession.

Mais il arrive que parfois la qualité intrinsèque des individus pose problème. Non pas que Riccio n’ait pas été et ne soit pas un très bon élément chez Apple (l’iPad c’est surtout lui), mais les connaissances et l’expertise de Mansfield étaient alors irremplaçables. Tim Cook a su alors se muer en négociateur hors-pair : quelques arguments bien sentis et 2 millions de dollars sur la table plus tard, Mansfield réintégrait Apple en tant que consultant superviseur de la partie hardware.

Tim Cook est aussi celui qui aura continué, avec de gros risques, la stratégie de coupure avec Google Maps initiée par Steve Jobs lui même. Le co-fondateur d’Apple estimait en effet qu’il était insupportable que Google puisse piller sans vergogne dans les idées d’interface de l’iPhone tout en se gardant l’exclusivité sur des fonctions clefs de son logiciel de cartographie. Tout part en fait de là.

Dans ce cas précis, Cook aura été la conscience survivante de Jobs, n’hésitant pas à faire prendre tous les risques à Forsall pour que la dépendance d’Apple vis à vis de Google cesse au plus tôt, et qu’importe les premiers pots cassés.

Il reste du chemin à faire pour Tim Cook, qui n’a sans doute pas encore totalement rassuré sur sa capacité à tenir seul les rennes de la grande pomme.

Mais le bilan au bout d’une année reste largement positif, les résultats trimestriels d’Apple restant le curseur probant de l’insolente santé de l’entreprise.

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