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Pratique : les notes dans Ulysses iOS et Mac…

Urbanbike

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Ce qui s’apparente à une véritable révolution dans Ulysses, actuellement sur Macintosh — Ulysses III (44,99 €) — et demain sur iPad, ce sont les notes. Ou, plus exactement, quatre manières de les gérer.

Ceci laisse à tout rédacteur le soin de jongler avec ces dispositifs selon ses envies, habitudes, méthodes. Mais à condition de les connaître et, de facto, de choisir en connaissance de cause.


Rappel : quelle que soit la méthode, le contenu des notes n’est pas exporté dans le fichier final depuis Ulysses.

**Notes de travail

Traditionnellement, les notes de travail, idées, descriptions effectuées par les auteurs sont consignées à part (vous avez tous entendu ou lu de jolies histoires sur des petits carnets manuscrits, cahiers d’écolier ou de notes, bouts de nappe déchirée, tickets de métro… si l’on se référe à la mythologie des grands succès littéraires…), notes qui n’apparaissent jamais dans le flux du texte.

Or ces notes sont de plus en plus numériques, saisies sur un écran, photographiées avec un iPhone, géo-localisees et consignées dans un Mail, dans un album ou un fragment de texte dans DropBox.

Du coup, elles peuvent facilement rejoindre, accompagner un texte en cours d’écriture, ce qui est assez nouveau en terme de pratique. Autant en profiter.

Bien entendu, j’entends déjà les objections des purs et durs nous expliquer que, pas plus que le balisage Markdown, cela n’aurait été la bonne pratique d’un Hemingway, etc. Ça se discute…

En attendant, sur Ulysses, vous avez deux groupes de notes, les notes visibles et les notes masquées.

**Notes visibles

Ulysses permet à l’inverse de conserver visibles en permanence deux autres types de notes.

  • Les notes balisées avec ++ qui sont insérées dans le cours d’une phrase entre deux mots…
  • Les notes balisées avec %% qui sont un paragraphe à elles seules.

C’est ici où la coloration syntaxique prend tout son sens car vous pouvez ajouter des attributs chromatiques pour aisément les différencier de ce qui sera réellement exporté au final.

Leur intérêt me semble éminemment pratique car elles sont toujours lisibles et disponibles sans effort. Bien entendu, elles n’échapperont pas aux yeux de ceux qui liront votre texte par dessus votre épaule.

**Notes masquées

Une première manière de gérer des notes masquées est celle proposée par les annotations.

Cette fois ci la note est inscrite dans le flux du texte et liée à quelques mots, mots qui seront bien exportés. Par contre. l’annotation fonctionne comme un container discret permettant de conserver quelques informations, informations qu’il faudra impérativement appeler d’un tapotement du doigt ou d’un clic de souris pour les afficher sous les yeux de l’auteur.

Enfin, Ulysses for iPad comme Ulysses for Mac gèrent des notes à part via un panneau qui propose d’afficher ou masquer des informations écrites ou des notes photographiques, images, illustrations. Sans oublier des tags. C’est une seconde méthode qui remonte aux premières versions de ce traitement de texte sur Macintosh.

**Repentirs

Enfin, il y a une dernière manière fort connue de noter par défaut, le texte biffé, raturé…!

Le texte à supprimer étant sélectionné, il suffit de le déclarer comme supprimé pour qu’il soit entouré des balises idoines ||. Pour ma part, il apparaît en rouge et barré dans le thème que je me suis concocté.

**À adapter à votre méthode d’écriture

Avec ces 5 méthodes, il devient très confortable d’en adopter une ou plusieurs et de maintenir dans son tapuscript ses idées, remarques, notes, repentirs sans se plier aux manières brutales que nous avons employées pendant des décennies, celles de la suppression pure et dure de paragraphes entiers…!

Certes, il était parfois possible de mettre en commentaires quelques informations pour un export pour le web mais ces derniers restaient dans le code source…! C’est ballot…

**En conclusion

Mode taquin : j’imagine fort bien que l’auteur de la recherche aurait adoré travailler sans la limite du format papier qu’il outrepassait avec ses petits collages périphériques, ses notes marginales, paperoles et renvois.

Et, avec malice, à tous les renseignements qu’auraient pu nous fournir des notes non publiées si les historiens de la littérature avaient pu récupérer ses fichiers de travail.

  • Ah, mais bon sang, pas de chance, Proust écrivait à la plume et à l’encre…

Alors, attendons encore 20 ans pour découvrir l’envers du travail d’écriture de nouveaux et talentueux auteurs.

Pour ma part, je pense que nos gloires passées se seraient régalées. Mais, Patrick Rambaud a un autre point de vue et déclare :

Je n’ai pas de bagnole, je n’ai jamais su conduire. Je n’ai pas d’ordinateur. J’ai un téléphone portable mais qui est toujours éteint, je prends simplement les messages qu’on m’y laisse. C’est juste pour téléphoner, ça ne me sert pas d’ouvre-boîte et de grille-pain en plus. Je m’en fous, je ne suis pas branché. À notre époque, c’est très reposant.

Bref, chacun fait comme il lui plait. Et aucune certitude pour Proust ou Hemingway en fin de compte, CQFD…!

Ulysses III (44,99 €)