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Le Magic Trackpad est-il magique ?

Avec le Magic Trackpad, Apple introduit le tactile jusque dans ses machines de bureau. La Magic Mouse et les souris en règle générale ont-elles du mouron à se faire ?

iMike

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Avec l’iPhone puis l’enfilade de produits dotés d’écrans multi-points qui ont suivi, Apple est devenue en trois ans une société spécialisée dans le tactile. Et son expertise en la matière ne s’est pas arrêtée à ses produits mobiles : les trackpads des MacBook en profitent eux aussi largement, via le support de nombreuses gestures qui rendent la vie des utilisateurs plus faciles.

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Et même les périphériques qu’on pensait prémunis de cette vogue du tout-tactile ont été touchés, à l’exemple de la Magic Mouse, qui combine une technologie issue du 20ème siècle avec une autre du troisième millénaire… Mais cela ne suffit pas, et si les ordinateurs portables de la firme à la pomme bénéficient des avancées d’un trackpad, pourquoi n’en serait-il pas de même pour les machines de bureau ?

Apple caressait depuis quelques mois la possibilité d’un trackpad pour iMac, Mac Pro et Mac mini, et l’appareil a fini par apparaître en plein cœur de l’été : faites donc de la place sur le bureau pour le Magic Trackpad !

Sous les doigts

Venant dans une petite boîte en carton blanche affichant à l’arrière les gestures disponibles, l’objet est digne des machines et appareils récents d’Apple : amalgame de verre et d’aluminium, le trackpad complètera parfaitement le clavier Bluetooth de l’iMac.

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Très simple en apparence, le pad n’offre quasiment aucune aspérité, si ce n’est au niveau de sa tranche arrière sur laquelle le doigt viendra mollement buter; mais l’appareil affichant une surface en verre de 80% supérieure à celle d’un trackpad de MacBook Pro, les doigts auront suffisamment d’espace pour s’ébattre à l’aise.

Le trackpad fonctionnant avec à deux piles (et pourquoi pas celles fournies par Apple avec son chargeur ? Lire notre test rapido), il intègre à l’arrière un cylindre qui en plus d’une trappe à piles, fait office d’inclinaison. Une fois retirée la rondelle (avec un tournevis ou avec l’ongle), on glissera les deux piles – notez la discrète sérigraphie montrant le sens dans lequel les insérer.

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Un appui sur le bouton d’allumage permet ensuite de jumeler l’ordinateur au pad via Bluetooth.

Dans le Mac

La discrète diode verte indique que le pad est en attente de jumelage : pour peu que l’ordinateur soit à jour (c’est à dire embarquant les derniers pilotes) et le Bluetooth allumé, les deux appareils n’auront aucun mal à se pairer.

Si le Mac ne dispose pas des pilotes ou si on utilise le pad avec un PC, il sera reconnu comme simple trackpad et il sera tout à fait possible de l’utiliser en tant que périphérique de pointage tactile «simple» – mais dans ce cas on pourra dire adieu aux gestures, ce qui fait tout de même tout le sel de cet appareil.

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La gestion du Magic Trackpad se déroule sans surprise au sein d’un nouveau panneau de préférences placé en vis-à-vis de celui de la souris. Identique à celui du trackpad sur un MacBook, il permet d’activer telle ou telle gesture, avec pour chacune une petite vidéo explicative très claire.

Il sera également possible de régler la vitesse de défilement, du double-clic ou encore celle du déplacement.

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Certains mouvements du doigt sont plus configurables que d’autres : le clic secondaire en bas à gauche ou à droite, le défilement avec inertie ou sans, le choix de la touche pour activer le zoom écran, ou encore la possibilité de modifier la gesture dite des trois doigts – la grande nouveauté de ce trackpad et qui se révèle indispensable, permettant de déplacer une fenêtre du Finder. On pourra activer à la place la navigation par balayage, qui peine à prouver son intérêt. Apple propose d’ailleurs en standard le déplacement de fenêtre.

Ces options de personnalisation restent très limitées et laissent peu de liberté à l’utilisateur. On aurait apprécié par exemple d’assigner telle fonction à telle gesture, mais il faut rester dans le «jardin fermé» d’Apple. Peut-être qu’un utilitaire tiers permettra de «déverrouiller» le Magic Trackpad !

Au quotidien

Grosso-modo, le Magic Trackpad est l’équivalent du trackpad du MacBook pour un iMac. L’usage de l’appareil ne demande aucun effort d’apprentissage particulier pour celui qui a déjà tâté un trackpad de MacBook ou un iPhone. Notons que l’usage du nouveau périphérique est plus aisé que celui d’un trackpad de portable : d’une, la surface est confortablement plus grande et de deux, on peut placer le Magic Trackpad là où tombe la main, contrairement à son homologue du MacBook, toujours centré face à l’écran. Mine de rien, cela a son importance et si l’on peut préférer utiliser une souris avec un MacBook, il est désormais envisageable de remplacer son bon vieux mulot par ce pad magique… tout dépendra en fait de votre usage.

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Si comme dans la majorité des cas le Mac sert essentiellement de machine bureautique, de client mail ou de navigateur web, le Magic Trackpad peut aisément remplacer la souris classique (et au passage, fini les problèmes au poignet). Dans le cas de l’utilisation d’un Mac mini en tant que media center, le Magic Trackpad est idéal : plus agréable qu’une souris, il ne nécessite pas de surface place pour remplir son office.

Mais dans le cas d’un usage professionnel type PAO, graphisme, retouche photo ou détourage, et également pour les jeux 3D, la souris semble, du moins en ce qui concerne votre serviteur, d’un usage bien plus aisé et précis – et dans ce cas, la Magic Mouse est un compromis idéal entre un dispositif de pointage classique et un autre tactile.

Le mieux serait de disposer des deux, mais si l’on me donnait le choix, ma préférence irait tout de même vers la Magic Mouse. Il n’empêche : le Magic Trackpad est un dispositif de pointage tout à fait pertinent pour un ordinateur de bureau, sa surface et sa mobilité lui offrant même un confort supplémentaire par-rapport au trackpad de portable.

Reste qu’on regrette toujours l’usage obligatoire de piles : même si l’autonomie est élevée (en une semaine d’usage intensif, notre exemplaire de test n’a perdu que 10% de son autonomie), pourquoi diable Apple n’utilise pas de batterie type iPod ?

Bilan

– Le design, les finitions, la qualité d’assemblage
– Une utilisation naturelle
– Certainement l’unique tentative d’avoir un iMac tactile
– Particulièrement adapté pour un Mac mini media center
– N’attrape pas toutes les poussières comme la Magic Mouse


– L’utilisation de piles
– Sans doute un peu cher

Le Magic Trackpad coûte 69 euros.

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