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Dirt3, fais mordre la poussière à ton Mac

Vous aimez sortir des sentiers battus et rouler dans la poussière, écraser les amortisseurs sur des terrains glacés et accessoirement faire du gymkhana ? Dirt3 est la simulation faite pour vous.

bpepermans

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Ceux qui aiment jouer sur leur Mac sont des habitués du “mieux vaut tard que jamais” avec des portages souvent très décalés dans le temps, à l’image de Dirt3 (29,99€) qui a rejoint le Mac App Store presque 4 ans après être apparu sur la plateforme Steam pour PC… Il est également disponible sur la plateforme de Valve, dès ce 3 avril.

Cependant, comme souvent avec les jeux “développés” par Feral Interactive, nous n’avons rien trouvé à redire sur la qualité du portage du jeu original de Codemasters qui retransmet toutes les sensations vécues sur console à l’époque.

Des rallyes pour rallier les villes du monde entier

Des circuits enneigés d’Aspen aux routes poussiéreuses du Kenya en passant par les pistes européennes, Dirt3 emmène ses pilotes de par le monde pour goûter aux différentes disciplines du sport automobile hors asphalte.

S’il y a une chose très appréciable dans Dirt3, c’est bien la variété des épreuves et des véhicules : rallye, rallye-cross, head 2 head, landrush, course sur glace, buggy et… gymkhana.

**Roulez à bloc avec Ken pour impressionner Barbie

Discipline largement popularisée par Ken Block, le gymkhana sera, suivant votre type de pilotage un atout ou un défaut du jeu… Si vous êtes un pilote émérite et que vous ne vibrez que sur les gravillons en enchaînant les virages à la corde pour gratter quelques centièmes à vos adversaires, vous regretterez le passage obligé par les épreuves de gymkhana qui n’apporteront rien à vos talents de pilote.

Par contre, si vous aimez également manger de la gomme, sauter et taper dans des cartons, les sessions de gymkhana constitueront des pauses rafraîchissantes pendant votre carrière.

**Pilotage abordable

Nous entendons déjà les puristes crier au scandale mais Dirt3 se montre parfaitement abordable quel que soit votre expérience du pilotage et des jeux du genre.

La difficulté est largement réglable afin de modifier le comportement des véhicules et de désactiver les aides aussi bien visuelles que physiques.



En attendant, c’est une excellente nouvelle d’avoir un jeu qui ne soit pas trop “exclusif” en termes de public et sur lequel chacun puisse prendre le volant sans en être trop vite dégoûté.

Au titre de la prise en main, vous aurez largement le choix du dispositif de contrôle (clavier, manette ou volant) avec comme souvent désormais la possibilité d’utiliser la manette de votre console de jeu favorite. Pour ce test, nous avons joué avec une manette de PS3, branchée en USB et directement reconnue sans la moindre configuration à réaliser !

Conduire ou regarder le paysage ?

Au lancement du jeu, les cinématiques font rêver mais posent tout de suite la question de ce qu’il en sera réellement une fois au volant.
Autant le dire tout de suite, sur un iMac 2013 uniquement gonflé par la RAM (32 Go) et un “Fusion Drive”, Dirt3 est splendide : aussi beau que dans les cinématiques d’ouverture.

Avec toutes les options graphiques réglées au maximum et en 2560×1440, nous n’avons pas noté de ralentissements gênants à l’exception de quelques rafraîchissements horizontaux qui déforment l’image pendant quelques secondes à de rares instants.

Les décors des régions traversées font rêver et les conditions météo bien reproduites affectent fortement la visibilité, comme il en serait en conditions réelles. La modélisation des véhicules serait légèrement perfectible, mais si vous jouez en vue intérieure, vous n’en saurez jamais rien !

Peut-être perdrez vous du temps lors des premières courses à admirer les paysages et faire attention à ces spectateurs inconscients qui traversent le chemin juste avant que vous ne débouliez sur la piste…

**Le prix de la beauté

Évidemment, tout cela a un prix : il vous faudra au minimum un processeur Intel qui tourne à 2 GHz, 4 Go de RAM et une carte graphique dotée de 256 Mo de mémoire.

La sélection est plus drastique encore quand on regarde la liste des cartes graphiques non supportées : série ATI X1xxx, série ATI HD2xxx, série Intel GMA, Intel HD3000, série NVIDIA 7xxx, série NVIDIA 8xxx, série NVIDIA 9xxx et série NVIDIA 3xx.

Il vous faudra également au moins une quinzaine de Go de libres sur votre disque dur pour y déposer Dirt3.

Mais malgré ces exigences, le jeu reste très rapide à se lancer et les temps de chargement entre épreuves sont vraiment courts (quelques secondes à peine !).

Parfois trop bavard, parfois pas assez

En rallye, le co-pilote est bien souvent la pièce maîtresse de l’équipage et son concours est primordial pour négocier au mieux les courbes et ne pas attaquer le talus ou laisser un pare-choc dans le bas-côté.
Dirt3 fait une large place à la parole : chaque épreuve est (trop) longuement présentée par un reporter au verbe généreux que l’on ne peut pas faire taire. Si au début il est agréable de s’entendre décrire chaque épreuve, au fil de l’avancée de votre carrière de pilote cette audio-description devient vite lassante et on cherche vite le bouton pour lui couper le sifflet. Sans succès.

Par contre, en course, c’est une autre paire de manches : le co-pilote se fait discret et nous avons parfois trouvé ses interventions un peu tardives, mettant en danger l’équipage à l’approche d’une courbe mal annoncée (encore plus de nuit ou sur glace !). Vous pourrez certes vous reporter à la mini-carte affichée en haut de l’écran, mais cela n’a rien d’un véritable “HUD” (Head-Up Display) et vous oblige à quitter la route des yeux pour vérifier la forme réelle du virage annoncé.

Modes de jeu à la mode

Dirt3 n’est pas que beau, il est également relativement complet : Dirt Tour, Solo et multijoueur sont de la partie.

Si le mode carrière Dirt Tour vous obligera à vous mettre au gymkhana, il n’en reste pas moins complet (notamment grâce aux DLC intégrés) et plutôt varié en matière de types d’épreuves.

Si vous n’avez pas l’âme d’un compétiteur, en solo vos choix seront limités à la “course unique” et au “contre la montre” pour faire chauffer la gomme et mordre la poussière.

En multijoueur, faites une croix sur les parties en ligne, vous devrez vous contenter du jeu en écran partagé (à condition d’avoir un Mac à grand écran…) et du réseau local pour affronter vos amis dans le salon… ou bureau…

Nous aurions aimé pouvoir sortir du côté linéaire du mode carrière et de l’obligation d’apprendre à “drifter”, casser des briques et sauter pour nous consacrer à la course pure, mais Ken Block est passé par là et n’aurez d’autre choix que de prendre les commandes de sa Fiesta noire et verte pour débloquer les courses suivantes.

Reste que malgré tout, Codemasters assure une bonne durée de vie au jeu Dirt3 avec l’étendue des possibilités offertes.

**Toutes options d’origine

Arriver le dernier n’a pas que des inconvénients : vous bénéficiez d’entrée de jeu et sans frais supplémentaires de tous les “DLC” (extensions téléchargeables) disponibles.

Packs de voitures, pack “spécial Ken Block” pour les amateurs de gymkhana, packs de circuits, etc soit pas moins de 7 extensions incluses dans le jeu pour augmenter la durée de vie d’un titre déjà bien fourni.

Dirt3 (29,99€) sur le Mac App Store