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Prospective

Apple définitivement sur orbite

Boro

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Lorsque début mars 2004, Fred Anderson, le grand argentier d’alors chez Apple, avait parlé du futur de sa société pendant près de trois quarts d’heure aux analystes et aux investisseurs, réunis pour la Morgan Stanley Semiconductor & System Conference, celui-ci avait suscité quelques sourires sceptiques, voire goguenards, lorsqu’il avait expliqué que tous les dirigeants souquaient ferme, afin qu’Apple tout fraîchement débarrassée de ses dettes puisse redevenir une société à 10 milliards de chiffre d’affaires annuel.

Mercredi soir, c’est-à-dire à peine plus de quatre ans plus tard, Peter Oppenheimer qui était à ses côtés en tant que commissaire au comptes et qui a entre-temps repris la casquette de Chief Financial Officer à Cupertino, a annoncé mercredi soir des résultats pour son 3e trimestre fiscal enthousiasmants, sur la base d’un chiffre d’affaires annuel de… 20 milliards de dollars, avec à la clé un nouveau record pour les ventes de Macs.

Des paramètres au beau fixe

En ce qui concerne le volet entrepreunarial de la société, la bonne santé financière affichée par la firme a de quoi réjouir les actionnaires et les aficionados, avec un chiffre d’affaires sur le trimestre de 5,28 milliards de dollars, un bénéfice de 818 millions de bénéfices au total, soit 0,92$ par action quand le consensus des analystes oscillait autour de 0,72$.

La marge brute, qui fait constamment fantasmer les commentateurs occasionnels lorsqu’il s’agit d’invoquer les vieilles lunes sur le thème “Apple, l’iPod, l’iPhone c’est trop cher” à chaque sortie de nouveau produit, s’élève à 37% ce trimestre contre 30,3% au trimestre précédent. Rappelons une nouvelle fois que celle-ci ne représente que le coût de fabrication des produits, non compris la recherche & développement et les frais de commercialisation, et avant la vente aux grossistes. Celle-ci n’a donc rien à voir avec le bénéfice empoché par l’industriel et signe son excellente gestion des approvisionnements et des stocks.

Ces dépenses s’élevant ce trimestre à 954 millions de dollars, la marge opérationnelle étant plus proche de 22%. Si l’on ajoute à ceci que désormais les divers services et ventes de logiciels représentent plus de 900 millions de dollars par trimestre – avec des marges brutes dégagées biens au delà des 50 ou 60% – on est bien loin des marges faramineuses prétendument engrangées par Apple sur ses produits manufacturés, qui sont régulièrement claironnées ici ou là.

Pour ce qui est de la Recherche et Déveveloppent, les geeks ou pommolâtres de tous poils et de toutes nationalités se réjouiront probablement de savoir que, d’une base annuelle de 300 millions de dollars environ en 1999, puis 500 millions en 2004, celle-ci représente aujourd’hui un effort de 800 millions environ par an. Apple dépense à présent en un trimestre les deux tiers de ce qu’elle dépensait en une année entière à la fin de la décennie précédente… avant l’augmentation des charges de R&D au trimestre prochain, avec l’introduction prévisible d’un nouveau modèle ipod et surtout du 4e changement majeur design pour iMac..

La déclaration de Steve Jobs dans le communiqué de presse, parlant d’un pipe-line de produits à venir très conséquent, est sans nul doute tout sauf une fanfaronnade…
Peter Oppenheimer, en réponse à la question d’un analyste sur la prudence des prévisions du 4e trimestre, a également avancé des tensions sur les coûts approvisionnents, notamment sur la mémoire flash NAND), le coût élevé des promotions de rentrée… et la transition de la gamme vers des nouveaux produits, tout en refusant de s’étendre davantage sur le sujet.

Des ventes qui continuent de décoller

Des boosters sur les portables

Cœur de métier historique d’Apple même si le mot “Computers” a disparu de sa raison sociale, le Mac a une nouvelle fois le vent en poupe, avec à nouveau le meilleur trimestre de son histoire, et 1 764 000 machines vendues, soit 150 000 de mieux que le précédent record.

Avec 64% des ventes sur le segment des portables, contre 60% sur le trimestre équivalent de 2006, Apple est une nouvelle fois à la pointe d’une tendance lourde également à l’œuvre dans le reste du secteur. Rien d’étonnant dès lors à ce que, logiquement, Apple fasse peser son effort là où est la tendance, avec le renouvellement de la gamme MacBook Pro le 5 juin, d’ailleurs salué comme le 15 pouces le plus réussi du moment.

Enfin, on notera que ces excellent résultats sont également dus pour partie au “carton” réalisé dans le domaine de l’Education, avec un nouveau record réalisé également ds ce secteur qui – nous vous en parlons depuis plusieurs mois – de prioritaire est véritablement redevenu pour Apple un enjeu stratégique majeur.

iPod toujours geo-stationnaire…

Lui aussi donné pour bientôt concerné par une révision de sa gamme, du moins dans un certaine mesure, l’iPod n’en continue pas moins de séduire avec près de 10 millions de pièces vendues (9 815 000) contre 8 111 000 au trimestre équivalent de 2006 (+21%) , et 10 49 000 au au deuxième trimestre 2007, soit à peine 7% de moins pour un produit qui n’a pas évolué depuis maintenant 3 trimestres. Pour Timothy Cook, il n’y a absolument pas d’indice de cannibalisation du baladeur par l’iPhone,

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