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Prospective

La déferlante iPhone est en marche…

Avec plus de 70 pays et désormais les fonctions que tout le monde attendait, l’iPhone est prêt à rééditer le succès de l’iPod

Boro

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Les rendez-vous ‘Apple et les Keynotes de Steve Jobs ont leurs traditions : l’annonce des ‘great stuff’ à partager qui débutent invariablement la prestation, bientôt suivis par les chiffres des quelques mois écoulés qui servent de support à la séance d’auto-congratulation ; les VIP des sociétés partenaires conviés sur le plateau et choyés par le maître de cérémonie ou l’invité-surprise qui joue un morceau ou deux à la fin des ‘Music Events‘. Que le cérémonial ait quelque peu été chamboulé depuis 3 ans, avec le partage de la scène avec de nouveaux comparses comme Scott Forstall lors des événements destinés aux développeurs n’y changera rien : quelle que soit la teneur de ce qui y est présenté, les aficionados s’en retournent immanquablement déçus, et l’action AAPL en prend à tous les coups pour son grade…

Le millésime 2008 de la WWDC n’aura pas failli à la règle, non écrite, qui veut qu’il n’y ait pas de Keynote à World Wide Developper Conference vraiment réussie sans un zeste de Windows bashing et, malgré les chiffres communiqués en début de séance par Steve – une WWDC à guichets fermés, 250 000 téléchargements du SDK de l’iPhone, 25 000 demandes d’inscriptions au programme officiel et 4 000 élus : la réponse massive des entreprises avec 35 % des sociétés du Fortune 500, 6 des 7 plus grandes compagnies aériennes, les 5 plus grosses banques, sociétés de courtage, 89 des 10 plus grosses sociétés pharmaceutiques – et par dessus tout l’adhésion enthousiaste des mêmes responsables IT qui boudaient jusqu’ici OS X, les universités et les la fourmilière des dévelopeurs de l’indépendant au studio e création d’envergure mondiale : malgré la perspective de tous ces codeurs prêts à faire la queue pour programmer sur Mac OS X, il se trouvait encore quelques esprits chagrins pour faire la fine bouche.

On en oublierait presque l’essentiel : Apple a tenu compte de toutes les critiques qui avaient été adressées à son ballon d’essai grandeur nature qu’avait représenté l’iPhone 1ere version : une sécurité améliorée, avec des offres spécifiquement orientées vers l’entreprise, à l’égal de ce que peut proposer RIM le n°1 mondial du secteur pour son Blackberry ; des fonctions supplémentaires ou améliorées comme une meilleure autonomie, qualité audio, ou une véritable fonction GPS, l’accès aux réseau 3 G à présent que les opérateurs sont prêts et un tarif beaucoup plus abordable. Or c’est tout cela qu’Apple proposera dès le 11 juillet – le 17 en France contrairement à ce qui a d’abord été affirmé un peu trop précipitamment – au total dans 70 pays d’ici la fin de l’année.

Ne nous y trompons pas : c’est à une véritable déferlante à laquelle il faut se préparer à assister : au cours de la première année, ce sont 6 millions de terminaux qui ont été vendus dans 4, puis 6 pays. Or c’est désormais un marché de masse que l’on vise à Cupertino pour la nouvelle plate-forme, en attendant que les utilisateurs enthousiastes se mettent à en réclamer davantage, en terme de confort de frappe ou de diagonale d’écran. Un signe ne trompe pas : la prix a été divisé par 2 en dollars – Orange communiquera la tarification pour la France d’ici quelques semaines – et le dock spécifique à l’iPhone v.2 est désormais vendu en option. Apple a même pensé à un équivalent d’Entourage, destiné au commun des mortels avec Mobile Me : la banalisation est en marche et c’est un nouveau “coup de l’iPod” que le californien s’apprête à rééditer.

Quant à l’autre Leopard, celui destiné à la plate-forme “Old School”, il vient tout simplement d’entamer une mue qui le laissera plus puissant que jamais : son principal adversaire Vista en capilotade, Mac OS 10.6 rebaptisé Snow Leopard se concentrera sur l’optimisation de ses fondations, avec en outre une attention particulière aux processeurs multicœurs et la possibilité de mettre à profit la puce graphique grâce à l’OpenCL. L’année qui vient devrait être assez fertile en bonne nouvelles…


La couverture 3G en question

On a beaucoup glosé sur l’absence de capacité à utiliser les réseaux UMTS, sans parler de l’HSDPA (3G et 3,5 G) lors du lancement aux États-Unis, et plus encore en Europe. Or si Steve Jobs a lourdement appuyé sur la rapidité procurée par les réseaux de nouvelle génération, il faut se souvenir d’où partaient les réseaux des opérateurs partenaires d’Apple lors des différents lancements : aux USA, bien que n°1 AT&T avait été obligé d’améliorer la vitesse son réseau EDGE avant le coup d’envoi officiel fin juin ; au Royaume-Uni, seuls 30% de la population était couverte par le réseau EDGE d’O2 ; en France, si Orange proposait une couverture de la population de l’ordre de 98% sur son réseau EDGE dès le lancement fin novembre, c’est au maximum 71% de celle-ci qui sera couverte fin 2008 par les réseaux 3G-3,5G de l’opérateur historique français. Aux États-Unis, AT&T c’est fixé l’objectif de 450 métropoles couvertes, contre 350 actuellement. On voit dès lors pourquoi, du point de vue d’Apple, un iPhone 3G était loin d’être prioritaire en 2007…