France : Apple progresse au Q2

Ceux-ci sont bons, compte tenu du contexte général très sensiblement orienté à la baisse, même si pour l’Europe de l’Ouest Isabelle Durand qui a conduit l’étude attribue la faiblesse de la croissance à 1 certaine procrastination des actes d’achat, d’une part du fait de l’annonce de Mac OS X 10. 7 Lion pour juillet, d’autre part en ce qui concerne les ordinateurs mobiles de la marque. Certains des utilisateurs on semble-t-il préféré attendre la sortie des nouveau MacBook air, effective oujours en juillet. On se souviendra en effet que le modèle sorti au mois de novembre dernier avait fortement porté les ventes du californien des 2 trimestres précédents.

Toujours sans surprise, les nouveaux iMac ont contribué à la croissance du segment des ordinateurs de bureau de la marque à la pomme, toujours selon Isabelle Durand.

Europe de l’Ouest

Apple se classe 5e, avec 7 % de parts de marché et 1 petite croissance de 0,5 % par rapport au trimestre équivalent de l’année dernière, pour ce qui est du marché général qui baisse dans son ensemble de rien moins que 20%. La Pomme a livré au total 879 139 machines, dont 64 % d’ordinateurs nomades (en recul de 3,1 %) et 36 % de machines de bureau, dont les ventes progressent de 7,4 %.

En ce qui concerne le marché grand public, Apple se classe 4e avec 9,9 % de parts de marché et 1 recul de 1 %, tandis que sur le marché de l’éducation est toujours numéro 1 avec 38,5 % de parts de marché, de 3 % mais ça recule par rapport au trimestre équivalent de l’année dernière : doit-on déjà y voir un « effet iPad » ?

France

Apple se classe 5e avec 5,8 % de parts de marché et une jolie progression de 6,4 % par rapport au 2e trimestre de l’année dernière. Ce sont 134 433 machines embossées de la pomme qui ont trouvé preneur, dans le canal distribution, dont 35 % en configuration « de bureau » (soit une progression de 12,7 %) et 63 % de machines dites « nomades », en progression de 3,1 %. Au total, Apple progresse de 6,4 % pour une part de marché de 5,8%, sur un marché général lui aussi en baisse significative de 17,8%.

Sur le marché grand public, Apple se classe 4e avec 8,6 % de parts de marché, en progression de 3,3 % et, sur le marché de l’éducation où la marque à la pomme fait traditionnellement la course en tête, celle-ci s’arroge 38,2 % de parts de marché avec 1 progression de 9,6 % par rapport au trimestre équivalent de 2010.

Un marché en pleine recomposition ?

Un repli de l’ordre de 20 % pour l’Europe de l’Ouest, et de pratiquement 18 % pour le marché français, ce n’est pas rien et la performance d’Apple, compte tenu du faible rafraîchissement de sa gamme dont nous discutions au trimestre dernier (lire «Q1 2011 : Apple perd du volume») et que nous évoquions déjà l’année dernière à la même époque (lire «Q2 2010 : 4,5% de PDM en France»), apparaît d’autant plus méritoire lorsqu’on la compare à la performance de ses concurrents dans leur ensemble : le différentiel est alors de l’ordre de 20,5 % pour l’Europe de l’Ouest, et de 23,5 % pour le marché français où la Pomme s’approche à présent pratiquement la barre symbolique des parts de marché à 2 chiffres, avec 8,6 %. Les faits sont têtus : lorsque Apple renouvelle sa gamme, que ce soit sur des modèles statiques nomades, elle vend bien significativement davantage de machines que la plupart de ses compétiteurs, fut-ce sur un marché déprimé.

Est-ce cependant du côté de la faiblesse de son opposition que l’on doit chercher une part des explications de bons résultats de la firme de Cupertino, sur le continent ou dans l’Hexagone ?

Pour Isabelle Durand, les principales raisons de la décroissance du marché français et de celui d’Europe de l’Ouest sont le réajustement entrepris par Acer au niveau de ses stocks et de sa politique tarifaire, le taïwanais leader sur le segment des notebooks ayant rencontré des vents mauvais ce qui concerne les mini Notebook, dont le sous segment accuse une perte de -49 % pour la France et de -54 % pour l’Europe de l’Ouest par rapport au 2e trimestre de l’année dernière.

Parmi les autres causes de la contraction du volume du marché informatique de ce côté-ci de l’Atlantique, on trouve également la faiblesse de la demande des consommateurs – où nous avons précisément vu qu’Apple savait tirer son épingle du jeu, pour peu qu’elle soit en mesure de présenter les nouveautés – ainsi que la popularité des tablettes, cependant dans une moindre mesure puisque les différents modèles concurrents de l’iPad sont arrivés assez tard sur le trimestre. «Un certain nombre de consommateurs ont reporté leurs achats de tablettes en attente de nouveaux modèles », conclut l’analyste principale chez Gartner.