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Édito

De la mémoire flash et au-delà…

Le cabinet d’analyse iSuppli table sur une accélération importante de la demande de mémoire flash jusqu’en 2007, à mesure que son utilisation gagnera dans les téléphones cellulaires de 3G, et dans les baladeurs numériques.
Pour autant, une baisse des prix de revient de l’ordre de 40% est attendue dans les 6 mois. L’accord intervenu entre Apple et Samsung ouvre au californien un véritable boulevard.

Boro

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Nam Hyung Kim pour le cabinet d’analyse iSuppli table sur une accélération importante de la demande de mémoire NAND jusqu’en 2007, à mesure que son utilisation gagnera dans les téléphones cellulaires de 3G dotés de davantage de fonctions, et dans les baladeurs numériques comme l’iPod shuffle ou l’iPod mini qu’une rumeur persistante annonce pour l’Apple Expo… voire le 7 septembre, en même temps que le fameux téléphone Motorola iTunes.

Le marché de ce type particulier de mémoire flash devrait ainsi croître de 65%, quand les livraisons le microprocesseurs ne progresserait que de 24% dans la même période.

Pour autant, et toujours selon le même cabinet, du fait de l’accroissement considérable des capacités de production de Samsung, le leader du marché, une augmentation du prix des mémoire ne serait pas à craindre, à manière dont par exemple la tension sur les dalles LCD en 2002 avait pu causer une augmentation du prix des écrans, laquelle avait pesé on s’en souvient sur le décollage de l’iMac G4.

Du sushi à se faire pour Toshiba?

Tout au contraire, l’objectif affiché de Samsung est de maintenir un prix bas, afin de pouvoir contrôler la progression de rivaux éventuels. Avec 60% de la production mondiale, le coréen est en effet en position de force face au Japonais Toshiba qui n’en contrôle lui que 28%, et à Hynix Semiconductor ou Micron Technology.

En imposant des prix bas sur ce secteur où malgré tout il dégage des marges exceptionnellement confortables, Samsung vise au premier chef Toshiba. Son challenger direct ne peut pas se replier comme lui sur la fabrication de SDRAM, en cas de quantités disponibles trop importantes sur le marché, et pourrait d’ailleurs voir bientôt une nouvelle faille s’ouvrir sous ses pieds avec les critiques que commence à soulever la fameuse puce Cell.

Un boulevard ensoleillé pour Apple?

L’accord intervenu entre Apple et Samsung participe ainsi d’un pacte assez machiavélique : le coréen s’est attaché un client particulièrement prestigieux, qui lui promet d’absorber à lui seul 40% de sa production pour le marché en pleine explosion des baladeurs numériques d’entrée et de moyenne gamme, en payant ainsi au passage une bonne part de ses investissements.

Quant à Apple, les bénéfices qu’elle tire de l’affaire sont peut-être encore plus importants. Elle pérennise ses approvisionnements à plus d’un an, sur un produit dont la demande est promise à une forte tension. Si comme la rumeur l’annonce les mac mini devaient bien se voir équiper de 4 et 6 Go de mémoires flash, le changement de support permettrait en outre d’améliorer considérablement l’autonomie des baladeurs qui reste leur talon d’Achille.

Enfin, ce “switch”-là aurait l’immense avantage de réduire la dépendance de l’iPod vis-à-vis d’une seule technologie, tout en dégageant des capacités de production sur le secteur des mini-disques durs pour d’autres produits à venir, et en évitant une tension sur les prix. Quant aux concurents d’Apple, il ne leur reste plus qu’à prendre leur tour dans la queue pour essayer de trouver de la mémoire de masse, aux conditions qu’on voudra bien leur offrir… La fin de cette année et le début de la suivante promettent d’être intéressantes…