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—Web : Ogg Vidéo c’est non —

Musyne

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A l’heure actuelle, il n’existe aucune solution viable pour diffuser une vidéo sur le Web qui n’utilise pas une technologie appartenant à une compagnie ou plus ou moins détenu par untel. Hors, le HTML lui-même ayant beau être un langage défini par un consortium connu, il est quelque part anormal qu’un espace public et hypothétiquement accessible à tous comme Internet repose, dans le cas des images qui bougent, du bon vouloir de logiciels d’Adobe (Flash), d’Apple (MOV), ou de Microsoft (WMV), pour ne citer qu’eux.

C’est la raison pour laquelle le W3C (World Wide Web Consortium) avait sérieusement envisagé d’officialiser l’utilisation du format méconnu Ogg Theora comme l’unique façon conforme d’embarquer une vidéo au sein d’une page Web. Le format Ogg étant réputé libre de droits d’utilisation et issu d’un travail collaboratif et ouvert.

Nokia s’y est opposé, et le consortium lui a finalement donné raison. Ce n’est pas loin d’être une triste nouvelle, mais les arguments sont justes. Passons sur le fait que le format Ogg Theora soit de moins bonne qualité que ses confrères, il ne demande sûrement qu’à s’améliorer et son ouverture le lui permet.


Premier bon point évoqué, le format Ogg lui même n’est pas en vérité complètement exempt d’une propriété tierce. Bien que la technologie sur laquelle il repose lui offre un droit d’utilisation gratuit et illimité, celle-ci appartient strictement à une compagnie nommée On2.

Second point de vue clamé par le géant du téléphone finlandais : il n’est tout simplement pas nécessaire d’élire un codec pour servir le Web. DRM ou pas DRM, Windows Media Player, Flash, MPEG premier du nom, etc… aucun gagnant.

L’interopérabilité n’est alors absolument pas garantie : en dépit de la liberté de l’internaute, libre au créateur de contenu de proposer ce qu’il veut.

En pratique certains formats largement diffusés font office de “standard” et sont universellement lisibles, sans nécessiter l’offre d’une compagnie. Sans nécessiter d’offre, plus ou moins. Les brevets diffèrent pour chaque pays, un logiciel comme VLC qui lit notamment les DVD enfreint plusieurs fois la lois sur certains continents.

Le H.264 pour la vidéo et le AAC pour l’audio se retrouvent suggérés par Apple et par Nokia. C’est depuis quelques années la technologie qu’Apple a justement choisis pour diffuser son contenu. Le format offre peut-être le meilleur rapport qualité / interopérabilité / liberté d’utilisation en somme, mais est concerné dans d’autres mesuress par les mêmes contraintes de brevet que tous les autres.

La position de Nokia (via)

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